Huawei est accusé d’avoir espionné des citoyens et un ministre aux Pays-Bas

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Après les Etats-Unis, Huawei est désormais accusé d’espionnage aux Pays-Bas. L’entreprise aurait eu accès aux données des clients de l’opérateur KPN, soit 6,5 millions de personnes dont le Premier Ministre du pays.

Huawei

Huawei se retrouve dans de beaux draps. Dans une enquête fleuve du journal néerlandais De Volkskrant, le constructeur chinois se retrouve accusé d’espionnage aux Pays-Bas. Selon un rapport émis par Capegemini en 2010, l’équipementier était en capacité d’écouter les conversations des 6,5 millions d’abonnés à l’opérateur KPN. Parmi eux se trouvaient le premier Ministre de l’époque Jan Peter Balkenede. Un rapport jusqu’alors passé sous silence afin d’éviter un scandale médiatique.

Huawei et KPN se défendent de tout espionnage délibéré

L’une des failles de l’enquête mais aussi du rapport réside dans un point décisif. Personne n’est en mesure de dire si oui ou non l’entreprise chinoise a réellement espionné les usagers dont un membre du gouvernement néerlandais. Ce que pointe du doigt De Volkskrant, c’est l’accès au conversations des abonnés KPN. En effet, Huawei pouvait écouter des « manière illimitée, non contrôlée et surtout non autorisée » ces données sensibles. Jusqu’alors, le rapport de Capegemini avait été passé sous silence. Si l’entreprise chinois avait été mal intentionnée, alors le réseau mobile de l’opérateur aurait pu être mis en danger.

Depuis, le partenariat entre les deux firmes s’est considérablement allégé. KPN s’est défendu à la suite de cette enquête constatant qu’aucune données de clients n’avaient été dérobées. De son côté, Huawei dénonce un rapport datant d’il y a 10 ans et que le groupe n’a jamais été soupçonné d’espionnage aux Pays-Bas. Une affirmation fausse, puisqu’en 2019, la firme chinoise a été accusée d’avoir placé des backdoors dans l’équipement réseau des opérateurs. Cela avait entraîné l’exclusion immédiate de l’entreprise pour la course à la 5G. Avant d’être suivi par le Royaume-Uni, la France ou encore plus récemment la Roumanie.

Quel avenir technologique pour le constructeur chinois ?

Dès l’annonce de l’embargo, l’administration Trump affirmait disposer de preuves solides sur l’espionnage effectué par le constructeur aux Etats-Unis. Malgré le changement de président, l’administration Joe Biden campe sur les positions de ses prédécesseurs. En France, Huawei n’est plus soollicité pour les antennes 5G au grand désarroi de SFR et Bouygues Telecom. Les opérateurs ont donc 8 ans pour remplacer tous les équipements de l’entreprise.

Enfin sur le plan de la téléphonie, le constructeur est là encore mal embarqué. Entre les sanctions américaines mais aussi la pénurie de semis conducteurs, la marque peine à sortir de nouveaux modèles. Le Huawei P50 est retardé par manque de matériels. Pour ses prochains smartphones, la firme devrait aussi retirer les chargeurs de ses boîtes. L’entreprise reste pourtant ambitieuse puisqu’elle ambitionne de passer tout son parc de téléphones sous le nouveau système d’exploitation HarmonyOS. En bref, la marque chinoise risque de faire les gros titres de l’actualité encore quelques temps.

Source : De Volkskrant

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