Quand finira le feuilleton des télécoms ? A priori pas de tout de suite puisque Bouygues Telecom a décidé de transformer totalement son organisation afin d’adapter ses structures de coûts pour continuer à vivre dans un marché à quatre opérateurs. Pour cela il a entamé un plan social de 1516 emplois dans les services non-stratégiques comme le marketing et l’informatique, il a également relancé la guerre des prix dans le marché du fixe afin de recruter un maximum de clients et obtenir une taille critique. Ce n’est pas la seule raison puisque Bouygues Telecom cherche à affaiblir et déstabiliser Free sur son propre terrain, l’entreprise de Xavier Niel réalise 40% de marge sur ce secteur ce qui lui permet d’investir dans son réseau mobile. Lancé au mois de mars l‘offre Bbox à 19,99€ semble rencontrer un vif succès puisque Bouygues Telecom est arrivé en tête des opérateurs avec plus de 100 000 recrutements. Néanmoins sa position reste fragile et les rumeurs de rachat sont persistantes. Orange ou Free qui remportera le gros lot ?
Orange, un rachat délicat
Le gouvernement souhaite un rachat par Orange qui lui aussi cherche des opportunités de développement. Pourtant selon les analystes financiers, la partie semble compliquée à remporter tant les obstacles concurrentiels sont importants. Orange possède déjà une position dominante sur le marché français grand public et entreprise. Si un rachat de Bouygues Telecom venait à se concrétiser, les concessions risquent d’être importantes. Orange devra se séparer de la plupart du réseau mobile, des fréquences, des clients entreprises, etc. Mais alors pour quelles raisons Orange souhaite absolument racheter Bouygues Telecom ? L’ex-monopole public espère qu’avec le retour à trois opérateurs le marché se calmera et les marges reviendront à un niveau supérieur. Or il n’est pas sûr que Free remonte les prix s’il récupère le réseau de Bouygues Telecom laissé par Orange. L’Autorité de la concurrence et la Commission européenne mettront des bâtons dans les roues d’Orange pour préserver l’équilibre du marché. L’opérateur attend donc de voir comment va se dérouler la fusion en Allemagne entre O2 et E-Plus. Les analystes pensent que le mariage de raison avec Free est plus probable et souhaitable, les synergies sont évidentes : l’un est fort sur le mobile, l’autre sur le fixe. Mais Bouygues Telecom a les moyens de continuer seul avec le soutien du groupe Bouygues, l’un des plus gros groupes français. Ajoutez à cela l’inimitié entre Xavier Niel et Martin Bouygues, la partie semble loin d’être gagnée…
Vous pariez sur un rachat par Orange, par Free ou le statut-quo ? Dites-le nous dans les commentaires.
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