Un rapport des Nations Unies critique l’usage des voix féminines par défaut sur les assistants vocaux

Un récent rapport des Nations Unies critique le fait que les géants du high-tech proposent une voix féminine par défaut sur leurs assistants vocaux.

Avez-vous déjà croisé un assistant vocal avec une voix masculine par défaut ? Il y en a peut-être sur le marché, mais on en voit que très peu. En effet, les assistants vocaux les plus connus du moment (à savoir Siri, Google Assistant et Alexa) ont tous une voix féminine par défaut. Un choix qui ne plait apparemment pas à certaines personnes aux Nations Unis. Dans un nouveau rapport, l’organisme international pointe du doigt le sexisme des voix féminines par défaut.

Les assistants vocaux sont-ils sexistes ?

La réponse est Oui si on se base sur le rapport en question ! Ce dernier a été publié sous l’intitulé « I’d blush if I could ». Voici la traduction en français : « Je rougirais si je le pouvais ». Bien évidemment, beaucoup peuvent trouver ce titre bizarre. Mais ce choix est tout sauf anodin ! Si vous avez déjà testé différentes questions sur Siri, vous saurez qu’il s’agit là de l’une des réponses fournies par l’assistant intelligent de la firme à la Pomme quand on lui demande si elle est « cochonne ». La réponse a ensuite été modifiée, mais l’affaire ne semble pas encore complètement enterrée.

Dans le nouveau rapport des Nations Unies, on retrouve ainsi une partie évoquant la négligence du harcèlement sexuel dans les réponses fournies par les assistants vocaux. Elle fait suite à une étude réalisée en 2017 par Quartz et déplore le fait que bon nombre d’assistants vocaux répondent de manière évasive et parfois même positive aux insultes sexistes et injurieuses.

Sinon, le rapport se focalise surtout sur la voix féminine par défaut proposée sur les assistants vocaux. Les chercheurs (des universitaires pour la plupart) qui en sont à l’origine pensent que cela renvoie à l’image classique d’une femme présentée comme assistante permanente de l’homme. Et ce ne serait pas sans conséquences puisque cela favorise les discriminations de genre.

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Dans le rapport, on ne voit aucune preuve tangible ni des chiffres qui étayent ses propos. On ne peut pas ainsi le prendre comme une vérité absolue. Le rapprochement entre voix féminine des assistants vocaux et discriminations de genre relève en effet d’une simple théorie, du moins pour l’instant. Aussi, il faut se rappeler que de nombreux utilisateurs ont préféré modifier la voix de Siri en voix féminine lorsque la firme à la pomme a tenté de proposer un timbre masculin par défaut dans certains pays, dont la France, l’Angleterre, le Pays-Bas…

Reste maintenant à savoir si ce rapport finira par se transformer en une nouvelle règle visant à restreindre l’usage par défaut d’une voix féminine chez les assistants vocaux.

Que pensez-vous du positionnement des Nations Unies ? Aimeriez-vous que la voix des assistants vocaux soit masculine par défaut ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires.