L’histoire d’amour entre Donald Trump et la technologie chinoise a pris un nouveau tournant avec la promesse de boycott de TikTok. Le logiciel pourrait cependant être sauvé grâce à un éventuel rachat par Microsoft.
L’application mobile venue de Chine est entrée dans le viseur de l’administration Trump. Le président américain a annoncé son intention de bannir TikTok des Etats-Unis. Après Huawei, c’est un autre acteur majeur des nouvelles technologies qui est la cible d’un possible embargo sous couvert d’accusation d’espionnage. Entre-temps, le groupe ByteDance est entré en négociations avec Microsoft pour le rachat partiel de son application vedette.
Le rachat de TikTok ne concernerait que le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande
Samedi, Donald Trump reprochait à l’application d’espionner les américains en partageant au gouvernement chinois les données de ses usagers. Ne voulant pas connaître le même sort que Huawei, reclus sur le marché chinois, le groupe ByteDance a annoncé être entré en négociations avec l’éditeur Microsoft avec l’aval de la Maison Blanche. Cette dernière exige des garanties sur le volet de la sécurité. L’administration américaine demanderait à ce que les données des usagers ne soient pas conservées en Chine. Si jamais l’acquisition devait avoir lieu, les accords concerneraient les Etats-Unis, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Même si l’entreprise américaine a annoncé ces négociations, le potentiel rachat pourrait aboutir à la mi septembre. De son côté, l’administration Trump n’en démords pas. Le chef de la diplomatie Mike Pompéo a annoncé que l’interdiction de TikTok était toujours prévue et que celle-ci devrait intervenir dans les jours qui suivent. Cette négociation a un enjeu assez important puisque l’entreprise ByteDance revendique au minimum 100 millions d’utilisateurs de TikTok rien qu’aux Etats-Unis. Si jamais celle-ci se retrouvait bloquée, elle pourrait souffrir de la même situation d’exclusion que Huawei. Une situation assez paradoxale alors que depuis quelques jours, les géants du Web aux USA sont entendus dans le cadre d’une enquête antitrust.
Source : Microsoft