Facebook privilégierait les contenus haineux pour son propre profit selon un lanceur d’alerte

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D’après le témoignage d’une ancienne ingénieur de Facebook, le réseau social utiliserait les discours haineux pour son propre profit. L’entreprise de Mark Zuckerberg se retrouve une nouvelle fois dans l’œil du cyclone après l’enquête du Wall Street Journal sur l’impact d’Instagram sur les jeunes filles.

Facebook Frances Haugen

Hier soir, à l’occasion d’un reportage de l’émission 60 minutes sur CBS, la lanceuse d’alerte Frances Haugen a dévoilé son visage et donné plus d’informations sur le fonctionnement du réseau social. Celle qui est à l’origine des fuites de documents pour l’enquête du Wall Street Journal, pointe un système au sein du groupe Facebook pour optimiser un maximum les revenus. Quitte à développer des algorithmes pour ne pas modérer les contenus haineux sur sa plateforme.

Facebook aurait contribué à l’assaut du Capitole du 6 janvier

Au cours du reportage diffusé sur la chaîne CBS, Frances Haugen, ancienne ingénieur du réseau social affectée au service « intégrité civile » s’est révélée. Après avoir quitté l’entreprise en mai 2021, elle a fait fuir une série de documents interne. Ces derniers ont servis à étayer l’enquête du Wall Street Journal relayant notamment l’impact négatif d’Instagram sur les plus jeunes filles. Au cours de son intervention, l’ancienne employée de Facebook regrette la mauvaise gestion de l’entreprise autour de ses algorithmes de protection.

Lors de la campagne présidentielle américaine en 2020, le groupe a mis en place des logiciels de protection contre les discours haineux. Une fois l’élection de Joe Biden actée, le groupe à remis ses algorithmes dans leurs états d’avant la campagne. L’objectif, selon Frances Haugen était de « donner la priorité à la croissance plutôt qu’à la sûreté« . L’entreprise de Mark Zuckerberg aurait ainsi joué un rôle majeur dans l’assaut du Capitole du 6 janvier. Le réseau social étant l’un des principaux moyens de communication des personnes ayant participé à l’événement. Dans l’optique de générer plus de profits, Facebook laisserait donc plus de place aux discours haineux au sein de sa plateforme.

Le réseau social essaie tant bien que mal de communiquer autour de sa gestion des contenus haineux. Son projet Instagram Kids a pour ambition de proposer une plateforme protégée autour des mineurs. D’après un rapport interne, le groupe déclare : « nous estimons que nous ne pouvons agir que sur 3 à 5% » sur les contenus haineux.

Les intérêts au sein du groupe sont divergents

D’après Frances Haugen, aucune personne au sein de la société n’est foncièrement malveillante. Mais les choix effectués, notamment pour favoriser le profit, multiplie la diffusion de contenus haineux. Facebook est déjà l’une des cibles privilégiées des pouvoirs publics depuis le scandale de Cambridge Analytica. Une régulation plus stricte de l’entreprise pourrait être envisagée au sein des Etats-Unis

Source : The Verge

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