Facebook écope d’une amende de 1 million d’Euro en Italie suite à l’affaire Cambridge Analytica

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L’affaire Facebook Analytica n’est pas terminée pour le réseau social. L’entreprise vient d’écoper d’une amende d’un million d’Euro en Italie pour collecte illicite des données personnelles de 214 077 utilisateurs italiens.

Facebook écope d’une amende de 1 million d’Euro en Italie suite à l’affaire Cambridge Analytica
Facebook écope d’une amende de 1 million d’Euro en Italie suite à l’affaire Cambridge Analytica

Les retombées de l’affaire Cambridge Analytica sont loin d’être terminées pour Facebook. Le géant mondial du réseau social vient d’écoper d’une amende d’un million d’Euro en Italie. Pour rappel, l’affaire Cambridge Analytica mettait en cause un important sondage disponible sur le réseau social, qui avait permis de recueillir de nombreuses données personnelles sur les utilisateurs. Grâce à ces données, un contenu thématique avait été diffusé sur leur fil d’actualité afin d’influencer la campagne présidentielle américaine.

L’application Thisisyourdigitallife à la base du scandale

En cause dans le scandale Cambridge Analytica, se trouve l’application Thisisyourdigitallife. Cette application est en réalité un quiz, disponible sur le réseau social, qui aurait permis d’accéder aux données personnelles de 87 millions d’utilisateur. Ces données auraient, selon les éléments de l’enquête, permis d’influencer le vote de la campagne présidentielle américaine de 2016.

En effet, selon les profils des utilisateurs, recueillis grâce à l’application Thisisyourdigitallife, des contenus thématiques ont été diffusés sur le réseau social de ces derniers. Il ne s’agissait pas de Fake news, mais de contenus thématisés qui auraient pu influencer, à force d’être vus, le résultat de la campagne présidentielle américaine.

L’Italie était elle aussi touchée par l’affaire Cambridge Analytica

Dans cette affaire, l’Italie n’a pas été épargnée par l’affaire Cambridge Analytica. Si à l’origine, l’entreprise qui a mis en place l’application scandale se trouve au Royaume-Uni, il n’empêche que 57 utilisateurs italiens avaient également téléchargé l’application. À cause de l’accès à des données de partage, notamment face aux liens d’amitié sur Facebook, l’entreprise avait en réalité pu accéder aux données relatives à la vie privée de 214 077 utilisateurs italiens.

Le problème prend naissance ici. Ces 214 077 utilisateurs supplémentaires de Facebook, dont les données personnelles ont été recueillies, n’avaient pas donné leur consentement. Il s’agissait donc bien d’une violation du Code de protection de la vie privée applicable en Italie. Il faut noter qu’à l’époque, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) n’était pas encore entré en vigueur. 

Voir aussi >> Facebook savait depuis quelques temps que Cambridge Analytica récupérait les données utilisateurs

Facebook se défend par rapport à l’affaire Cambridge Analytica

Suite au prononcé de cette amende, Facebook souligne que l’accès à ces données doit être distinct de l’affaire Cambridge Analytica. En effet, dans le cadre de l’affaire, le chercheur qui était à l’origine de l’application litigieuse n’avait partagé les données que des utilisateurs américains. Effectivement, dans cette situation, la campagne présidentielle de 2016 aurait pu être faussée.

Concernant l’Italie, en revanche, ces données ont bien été collectées mais pas partagées avec des tiers. Le problème demeure cependant le même. Dans cette affaire, ce qui pose problème, c’est la collecte des données. Le fait de collecter des données personnelles sans l’accord de l’utilisateur expose ce dernier à des risques en matière de piratage. Ainsi, ses données ne sont pas en sécurité, d’autant plus s’il n’a pas connaissance de leur stockage sur une application tierce.

Une seconde amende pour Facebook

Cette amende italienne de 1 million d’Euro fait suite à une autre amende, délivrée l’année dernière par l’Information Commissioner’s Office (ICO), pour un montant de 500 000$. Cette dernière avait été délivrée à l’entreprise par les services britanniques, au motif que Facebook avait dans le cadre de cette application, échoué à la protection des données personnelles.

En conséquence, l’affaire Cambridge Analytica ne s’était pas contenue géographiquement au territoire américain. Facebook devra ainsi se montrer vigilant car d’autres amendes peuvent être prononcées à l’avenir, dans n’importe quel pays dans lequel l’application a été utilisée.

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