Partager la publication "Chine : une polémique après l’emprisonnement d’un employé de Huawei !"
Li Hongyuan est le nom du nouveau symbole de la révolte chinoise contre les conditions de travail imposées aux salariés. Pourquoi cet ex-employé de la firme chinoise, Huawei, est-il devenu ce symbole de révolution ? Quel est l’état d’esprit actuel dans le pays ?
Comment un employé de Huawei est devenu un symbole en Chine ?
Li Hongyuan est un ancien employé du géant Chinois, Huawei. Ce dernier a été incarcéré à tort pendant 251 jours. Ce citoyen de 42 ans avait intégré Huawei en 2005. Après avoir gravi les échelons, ce dernier a été fortement incité à partir après 12 ans aux services de la société. Une mesure prise suite à une découverte de l’employé. En effet, ce dernier avait découvert que les managers de la firme avaient gonflé les chiffres d’affaires de l’entreprise. Cependant, l’employé a réussi à négocier des indemnités de départ d’un montant de 39 000 €. Cette somme a été transférée sur son compte au mois de mars 2018. C’est ce virement qui pousse la police chinoise a procédé à l’arrestation de Li Hongyuan. En décembre, l’employé est accusé d’extorsion de fond par la firme chinoise. L’employé prévoyant avait, en amont, enregistré les négociations des indemnités. Ces dernières ont permis de justifier le virement permettant ainsi sa libération de la prison de Shenzhen en août 2019. Li Hongyuan aura donc passé 251 jours en prison. La justice chinoise a exigé un dédommagement d’un montant de 13 900 €, de la part de la société. Cette injustice, qui n’est pas un cas unique en Chine, a été l’affaire de trop. C’est donc, toute la toile chinoise qui s’enflamme. Et un appel à boycotter les produits Huawei se profile sur les réseaux chinois.
Quel est l’état d’esprit actuel en Chine ?
230 millions, c’est le nombre de vues sur Weibo, le réseau social. Les internautes chinois commentent l’affaire en détaillant leur peur de devenir un autre Li Hongyuan. De plus, ils expriment aussi leur peur de ne plus pouvoir avoir accès à l’ascension sociale. Des journaux chinois laissent également leurs commentaires sur les réseaux, ils déplorent notamment la manière dont Huawei a géré l’affaire. Malgré la censure, l’idée de boycotter Huawei poursuit son chemin. Afin de détourner la censure les internautes usent de subterfuges chiffrés comme 251 ( c’est le nombre de jours d’emprisonnement) ou encore 996 (qui suggère le temps de travail). Huawei tente de se défendre sur son site en précisant que son ex-employé peut réclamer justice via une procédure judiciaire. Seulement, l’employé a déclaré dans The Paper, média chinois, qu’il préfère mettre son énergie pour fonder sa propre entreprise plutôt que dans une procédure.
Entre l’affaire Li Hongyuan et la liberté surveillée au Canada de la fille du PDG de la société. En effet, une polémique s’est répandue concernant la demeure où réside, actuellement, Meng Whanzhou, estimée à 10 millions de dollars. La précédente ayant été déclarée trop petite par ses avocats. Cette déclaration n’arrange en rien l’opinion des Chinois concernant le fabricant de smartphones. Huawei a bien du mal à recevoir l’élan patriotique qu’il attendait suite à l’embargo américain.
Source : Les Numériques