5G : quel impact sur les prévisions météorologiques ?

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La 5G peut impacter sur les fréquences utilisées par les satellites d’observation météorologique et fausser par conséquent les prévisions. Ce ne sera toutefois pas le cas en France et en Europe d’après l’ANFR.

5G météo

La 5G est une préoccupation majeure pour de nombreux gouvernements européens. Les opérateurs de chaque pays commencent aujourd’hui à mettre en place les infrastructures adaptées. Et du côté des constructeurs mobiles, les smartphones compatibles avec ce réseau nouvelle génération commencent également à se multiplier. Pour rappel, la 5G permet d’atteindre des débits très élevés (plus de 2Gbit/s avec l’opérateur AT&T aux USA) aussi bien descendant qu’ascendant. Elle nous promet de belles choses et devrait ouvrir la voie à de nouvelles possibilités. Toutefois, il comporte également des risques, si on ne cite que l’interférence avec les fréquences utilisées par les satellites qui servent à l’observation météorologique. Un certain nombre d’études ont déjà mis en évidence les risques potentiels, et notamment la perturbation des prévisions météorologiques. En effet, d’après une récente étude menée par la revue scientifique américaine « Nature », la 5G pourrait fausser les prévisions.

L’Europe n’est pas concerné par ce problème de 5G selon l’AFNR

Bien évidemment, les résultats de cette étude (et ce n’est pas la seule) soulèvent quelques questions et doutes à propos de la 5G. Mais du côté de l’ANFR ou Agence Nationale des Fréquences, cette interférence ne devrait pas poser problème, du moins en France et en Europe. L’agence reconnait que certaines infrastructures 5G pourraient effectivement avoir un impact sur les fréquences utilisées par les satellites. Cependant, elles ne seraient pas assez importantes pour aller jusqu’à perturber ou fausser les prévisions météorologiques.

C’est en tout cas ce que révèle une étude plus poussée que l’ANFR a réalisée en collaboration avec l’ESA. Les deux entités se sont intéressées à la limite de rayonnement dans la bande passive où s’effectuent les observations météorologiques. Et l’étude a débouché sur « un compromis que la communauté de la météorologie reconnaît comme satisfaisant pour garantir la pérennité de leurs observations. » Bref, dans ces conditions, il n’y a aucun risque à ce que les infrastructures 5G viennent perturber les observations et prévisions météorologiques.

Toutefois, il est bon de savoir que l’ANFR ne parle ici que pour l’Europe. Aux Etats-Unis, la situation est quelque peu différente. L’agence souligne que les études relatant les problèmes d’interférence indiqués plus haut se basent surtout sur la situation aux USA, où « des décisions de mise aux enchères de la partie basse de la bande 26 GHz (proche de la bande passive) ont été prises sans que l’administration américaine n’étudie le brouillage des satellites d’observation de la Terre. » Le problème est donc réel dans les terres de l’Oncle Sam, d’autant que l’agence américaine de régulation des télécoms n’entend pas revoir sa réglementation, beaucoup plus souple que celle que nous avons en Europe.

En tout, le problème n’est donc pas entièrement résolu même pour nous en France et en Europe, car une perturbation sur la zone américaine pourrait impacter les prévisions météo sur toute la planète. Ce point devrait être discuté au cours de la Conférence Mondiale des Radiocommunications qui se tiendra au mois de septembre 2019.

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