Partager la publication "Test Fossil Q Founder, la montre d’horloger connectée"
La Fossil Q Founder est le nom de la première montre connectée de Fossil. Est ce qu’elle fait le poids face aux géants de la High-Tech ? Réponses dans ce test.
Logiquement, les premiers acteurs à avoir misé sur les smartwatch ont été les géants du monde mobile. Sony, LG, Samsung, Apple, ils ont tous tenté leurs chances sans pour autant fournir un produit qui casse la concurrence. Le marché, des montres connectées, n’explose pas comme annoncé, mais il augmente petit à petit. A tel point qu’en 2015, le chiffre d’affaire des smartwatchs a dépassé celui des montres traditionnelles. S’ils ne veulent pas passer à côté du train, les horlogers doivent réagir rapidement. On a ainsi vu Tag Heuer lancer sa montre connectée il y a quelques mois. Mais aujourd’hui, le produit qui nous intéresse est la Q Founder, première smartwatch de Fossil.
D’ailleurs, vous verrez tout au long de ce test que les montres de Fossil et de Tag Heuer se ressemblent techniquement. La seule différence se fait au niveau design, propre à chaque marque. Alors, est ce qu’il vaut mieux une montre connectée qui ressemble à une montre d’horloger ou l’inverse ? C’est toute la question que pose cette Fossil Q Founder que nous avons testé.
La Fossil Q founder, une vraie montre de bonhomme
La force de la Fossil Q founder, mais aussi sa faiblesse, c’est son acier inoxydable. Même s’il existe une version avec un bracelet en cuir, nous avons voulu tester celle là car on la trouvait esthétiquement sympa. Une fois au poignet, c’est vrai qu’elle a une certaine allure. La finition est très bonne, à défaut, peut être du dessous du cadran. On y trouve les mentions légales, ainsi que le logo du constructeur. On ne sait pas si le modèle que nous avons eu a déjà été testé par d’autres rédactions, mais l’écriture commence déjà à s’estomper. Ce n’est qu’un détail. Personne ne regarde le dessous d’une montre, mais pour un produit à 299€, cela est limite.
On l’a dit, l’acier inoxydable rend la montre très belle, mais c’est aussi son principal défaut. Avec cette matière et les dimensions (boitier de 47 mm) , on se retrouve avec un produit imposant et lourd (150g). Il n’est clairement pas destiné à tous les poignets. Au niveau de l’épaisseur du cadran, qui est souvent observée sur les smartwatchs, on est dans la moyenne de ce que l’on connait chez la concurrence (11,4mm). Il faut bien mettre la mécanique à quelque part.
Le bracelet que nous avons eu était donc en acier inoxydable. Mais il existe en cuir, ce qui devrait déjà alléger l’appareil. La longueur de ce bracelet est vraiment importante. Il faudra passer chez un horloger ou regarder des tutoriels (très simples à faire chez soi), pour l’adapter à votre poignet.
La barre noire de la Motorola Moto 360 …
Avec cette taille de cadran, on retrouve un écran de 1,5 pouces de type LCD sur la Fossil Q Founder. Ce n’est pas bon présage pour l’autonomie de l’appareil, que nous aborderons plus tard. Cet écran, d’une résolution de 240 ppp, est rond. Malheureusement, l’écran ne prend pas entièrement les 360° du cadran. On retrouve une barre noire, sur la partie inférieure de ce dernier. Moins importante que sur la deuxième génération de la Motorola Moto 360, cette barre noir est un capteur de luminosité. Il permet de régler votre écran, en fonction de la luminosité extérieure, et ainsi optimiser l’autonomie de la montre. Cette fonctionnalité est bien pratique mais franchement pas du tout esthétique. Est ce que le jeu en vaut la chandelle ? On se pose la question.
Une smartwatch compatible Android et presque iOS
Pour la partie technique de sa montre, Fossil a signé des partenariats avec Intel, pour la partie matérielle, et Google, pour le logiciel. La Fossil Q founder tourne ainsi sous Android Wear. Cela lui permet d’être compatible avec de nombreuses applications, destinées aux montres connectées, et de profiter des nouveautés de l’Os. Comme la compatibilité avec le Wifi par exemple. Quand votre smartphone ne capte plus votre montre (en connexion bluetooth), vous pouvez garder la connexion entre les deux appareils, s’ils sont enregistrés sous le même réseau wifi.
Qui dit Android Wear, dit compatibilité. La Fossil Q founder est donc compatible avec tous les smartphones qui tournent, au minimum, sous Android 4.4, mais aussi iOs 8.2 . Par contre, cela sera beaucoup moins fluide qu’avec un appareil Android. Google a vraiment du boulot à faire pour uniformiser les deux Os sur le même niveau de performance.
Symbole d’une disparité, il existe 20 cadrans sur les mobiles Android, alors qu’il n’y en a que 18 sur iOs . En parlant de cadrant, il faut bien vérifier que les indicateurs, présent dessus, ne sont pas là que pour la décoration. On s’est fait avoir, lors de notre test. On a vu une batterie à peine déchargée, alors qu’il ne nous restait que 10% de batterie. On a rapidement changé pour un cadran évolutif.
Des concessions sur les fonctionnalités
Sur la partie logicielle, Fossil a donc fait confiance à Google. Pour le reste, c’est Intel à la manœuvre. La Fossil Q founder intègre un processeur Intel Atom Série Z34XX, 4 Go de mémoire interne, 1 Go de RAM, ainsi qu’un Bluetooth 4.1 Low Energy . Presque indispensable pour une montre connectée, la smartwatch de Fossil est certifiée IP67. Cela veut dire qu’elle est résistance à l’eau et à la poussière.
On est donc sur des performances équivalentes à la montre de Tag Heuer , mais en moins cher. Si pour cette dernière il faudra débourser plus de 1 000€ , celle de Fossil est commercialisée à partir de 299€ . Pour proposer ces prix, le constructeur a été obligé de faire quelques concessions sur les fonctionnalités. On ne retrouve donc pas de GPS, ni de capteur de rythme cardiaque sur la Fossil Q founder . Cela se justifie également sur le positionnement de la montre qui est plus urbaine que sportive.
Un dock de chargement Old School
La Fossil Q founder embarque avec elle une batterie de 400 mAH . Malgré l’écran LCD, nous avons pu passer le cap d’une journée d’utilisation sans la recharger. Par contre, n’espérez pas tenir deux jours avec. On vous conseille de la recharger tous les soirs.
Surtout que le doc de chargement est assez encombrant. Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, c’est un support qui propose le chargement par induction. Outre le fait qu’il soit volumineux, il n’est pas très design. C’est un vrai loupé pour Fossil, même si l’idée d’avoir un dock de chargement qui fait aussi présentoir n’est pas mauvaise.
Est ce qu’il faut l’acheter ?
Une montre connectée, est avant tout une question de goût. Dans la gamme des 300€ , il existe de nombreux modèles pour vous séduire. La Fossil Q founder est un choix à prendre en compte. Même s’il est vrai qu’il suffit de rajouter quelques euros pour avoir des smartwatchs qui affichent une plus grande autonomie. Mais qui visuellement aura moins l’aspect d’une montre d’horlogerie.