Spotify entre dans la ligne de mire des consommateurs. Les nouvelles conditions d’utilisation du service porteraient atteinte à la vie privée des abonnés. L’entreprise Suédoise s’en défend.
Après le service musical d’Apple, c’est de Spotify dont nous vous parlons aujourd’hui. Le service de streaming musical subit les accusations de nombreux abonnés, qui pointent du doigt les nouvelles conditions d’utilisation.
Le problème ne vient pas du coût trop élevé de Spotify mais sa propension à récolter des données dont elle n’a pas forcément besoin. La nouvelle charte de confidentialité permet à l’entreprise d’élargir le type de données collectées et de les partager avec un plus grand nombre de partenaires. Le but est bien sûr commercial, cela vise à connaître vos goûts et vous proposer des publicités et des fonctions qui vous sont spécialement destinées.
Mais pour les utilisateurs, Spotify va trop loin car il peut, via l’application mobile, récupérer vos photos et vos contacts par exemple. La géolocalisation via GPS fait aussi partie du lot d’informations visés. L’algorithme pioche dans votre historique de navigation web lorsqu’un widget de la marque est installé sur un site.
Le risque du piratage
La société de streaming suédoise se défend de vouloir s’immiscer dans la vie privée de ses utilisateurs. Elle évoque le fait que les informations récoltées sont rendus anonymes. Ces nouvelles règles de confidentialité ne s’appliquent pour l’instant qu’aux pays anglophones mais devrait bientôt arriver dans les autres pays où le service est actif. Que vous soyez abonnés ou que vous utilisiez le service gratuitement, le résultat revient au même.
Cette pratique de récupération de données élargies se montre un peu effrayante. Même si Spotify assure se baser sur le secret bancaire, la distribution des informations à des partenaires de la firme pourraient mettre en danger les utilisateurs, et surtout d’exposer les 75 millions d’utilisateurs au piratage.
