Partager la publication "SFR-Numericable : menacé d’être coupé par la mairie de Paris"
SFR-Numericable et la mairie de Paris sont en conflit : le groupe conteste la redevance des locaux qu’il utilise, jugeant qu’elle a trop augmenté. La mairie de Paris menace de retirer les installations.
SFR-Numericable fait encore parler de lui. Après le projet de rachat de Bouygues, finalement avorté, le groupe fait à nouveau les gros titres. Il refuse de payer la redevance des locaux qu’il utilise. Il conteste l’augmentation du prix, ce qui l’entraîne dans un conflit avec la mairie de Paris, qui dure depuis des mois maintenant. Mais les choses s’accélèrent : la municipalité a mis en demeure SFR-Numericable, qui doit payer la redevance d’ici le 10 août. Sinon ? La mairie retirera tout bonnement les installations des locaux, coupant alors l’internet de tous les abonnés parisiens de l’opérateur.
Près d’1,7 millions de personnes coupées
Ce conflit s’est déclaré en 2009, lorsque SFR-Numericable a refusé de signer une convention portant sur l’augmentation des prix des locaux de la ville de Paris. Lesdits locaux accueillent les infrastructures techniques des opérateurs. Le groupe argue une augmentation bien trop importante de près de 63 000 euros par an. Il souhaite obtenir un tarif préférentiel et un calcul du prix, selon la surface effective utilisée par l’opérateur et non la surface totale des locaux. La municipalité ne cède pas, expliquant qu’un tel remaniement devrait s’effectuer avec les seize autres opérateurs télécoms. Ce qui entraînerait pour certains, un remboursement de ce qu’ils payent depuis 2009.
L’affaire s’envenime, puisqu’une convention de 2005 permettait à SFR-Numericable d’occuper les locaux en toute impunité, sans payer les frais. Mais celle-ci s’est arrêtée le 10 février dernier. Désormais, l’opérateur est un « occupant sans droit ni titre » des locaux. Associés à une autre accusation d’impayé, la mairie de Paris réclame aujourd’hui la somme de 8,37 millions d’euros d’impayés. On comprend pourquoi SFR-Numericable campe sur ses positions. Pourtant, en cas de coupure, c’est non seulement les abonnés parisiens qui n’auront plus d’internet et de téléphone, mais aussi les 1,7 million de personnes, qui ne pourront utiliser leur téléphone. Ajoutons à cela, Bouygues Telecom qui utilise le réseau du groupe et qui risque de voir ses 2,7 millions d’abonnés potentiellement coupés. Face à ce scénario catastrophe, une réunion se tiendra jeudi entre SFR-Numericable et la mairie de Paris. Pour enfin enterrer la hache de guerre ?