SFR-Numericable pose 10 milliards sur la table pour racheter Bouygues Telecom !

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SFR Bouygues Numericable

Le groupe Numericable-SFR pourrait encore s’agrandir, grâce au rachat de Bouygues Telecom.

Patrick Drahi, l’homme à la tête de Numéricable et SFR, vient de faire une nouvelle offre à Martin Bouygues. Le magnat des Telecom souhaite racheter l’opérateur historique pour la coquette de somme de 10.1 milliards d’euros, soit plus de 14 fois la marge d’exploitation l’entreprise ! C’est également deux fois plus que ce que l’homme a déboursé pour s’offrir SFR l’année dernière.

Une offre solide !

La maison mère de Free, Iliad, avait déjà tenté de racheter Bouygues Telecom. Seulement, le groupe de Xavier Niel n’avait posé « que 5 milliards d’euros » sur la table. Martin Bouygues avait décliné l’offre, la jugeant pas assez importante. À l’époque, il avait déclaré ne pas céder sa filiale en-dessous de 11 milliards.

Aujourd’hui, la proposition de Drahi n’est pas de 11 milliards, mais s’en approche beaucoup. Quand le patron de Numericable-SFR fait quelque chose, ce n’est jamais à moitié, l’un de ses proches l’a décrit à la presse comme « […] un homme pressé. L’argent est disponible. Quand il estime qu’une opération est importante pour son business, il y va ».

S’il a lieu, le rachat de Bouygues Telecom pourrait profiter à plein de monde. SFR aura naturellement la plus grosse part, mais les deux autres opérateurs sont également invités au buffet. Free devrait récupérer une partie du réseau, ce qui l’aiderait grandement à améliorer la qualité de ses services mobiles. Quant à Orange, il vise le personnel de Bouygues, dans le but de pallier le vieillissement de ses salariées (11 000 départs à la retraite prévus d’ici 2020).

« Un tel montage satisfait tout le monde. » résume un analyste. En effet, tout le monde semble y trouver son compte. Malgré tout, il y a un homme qui ne voit pas d’un bon œil cette opération, c’est Emmanuel Macron ! Le ministre de l’Économie de l’Industrie et du Numérique, s’oppose à cette concentration. D’après lui, même si les opérateurs y trouvent leur compte, les conséquences seront néfastes pour les consommateurs. Pour appuyer ses propos, il cite des récents cas européens, avant de conclure par une très jolie phrase :

«le temps n’est pas à des rapprochements opportunistes auxquels plusieurs peuvent trouver un intérêt qui ne retrouve pas ici l’intérêt général.»

 

 

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