La difficulté à survivre n’est pas nouvelle chez Pixmania. Après avoir fermé 10 magasins français Pixmania en février 2013 et s’être retirée de 12 des 26 pays où elle était présente, le groupe d’e-commerce continue à rencontrer des difficultés et a décidé de supprimer des postes.
Alors qu’en 2013, la PDG de Pixmania, Phil Brabeck assurait que «les marchés difficiles dans lesquels nous évoluons nous ont obligés à revoir nos ambitions, et nous avons décidé de fermer nos magasins afin d’investir davantage sur notre site». Il faut croire que ce gigantesque plan de redressement n’a pas suffi, aujourd’hui la situation empire et plus de 40% des postes sont menacés. Cédé au groupe Dixons Retail, une entreprise publique britannique, qui l’a elle-même revendu à un fonds de retournement allemand Mutares AG, Pixmania passe de main en main sans trouver la bonne puisqu’elle envisage un nouveau plan social visant à supprimer cette fois 187 postes supplémentaires en France, soit 44% de son effectif. Ce chiffre inquiétant prouve que la société qui a pourtant réussie à s’étendre dans toute l’Europe, souffre d’une trop forte concurrence.
Pixmania: une lente agonie
Cet épisode malheureux a commencé en 2008, suite à la crise financière, faisant ainsi chuter sa valeur de 97.Une spirale négative s’est entouré autour de l’entreprise notamment du côté des fournisseurs. La mauvaise entente avec le groupe Dixons n’a rien arrangé puisque ce dernier interdisait à l’enseigne française de pratiquer des tarifs inférieurs aux siens dans les pays où les deux magasins étaient présents. « En trois ans, notre chiffre d’affaires au Royaume-Uni est passé de 90 à 20 millions d’euros ».Il semblerait bien qu’après avoir bu la tasse, l’entreprise soit sur le points de couler. Et les premiers concernés seraient les employés du siège social à Asnières sur Seine (92) où environ 140 des suppressions de postes sont prévues, la quarantaine d’autres concernant l’entrepôt logistique de Brétigny-sur-Orge (91). Même si les discussions ont été engagées avec les syndicats, l’entreprise s’enfonce depuis plus de 16 mois dans le rouge…
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