Orange refuse l’accès à ses infrastructures fibres

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Orange refuse l’accès aux infrastructures fibres pour le petit opérateur Nerim. Ce dernier dénonce les pratiques anticoncurrentielles que le groupe utilise. 

Nerim se place premier en termes de petit opérateur télécom du marché français. Avec un chiffre d’affaires de 38 millions d’euros, l’entreprise peine à s’en sortir. En cause ? L‘impossibilité d’accéder aux infrastructures fibre Orange, menace l’avenir du petit opérateur. Il ne peut donc proposer d’offres FTTH, alors que l’accès très haut débit devient stratégique pour les entreprises.

Non tu n’auras pas ma fibre !

Cyril de Metz, le président de Nerim, se plaint des pratiques anticoncurrentielles d’Orange. Le grand opérateur dispose encore des deux tiers du marché, alors que ce dernier est censé être ouvert à la concurrence depuis 20 ans. La petite entreprise dispose pourtant d’une offre fibre sur Paris, lancée en 2013. Mais coûtant plusieurs centaines d’euros, elle n’est pas adaptées à des sociétés au budget réduit. Nerim se retrouve donc dans l’impossibilité de répondre à la demande en FTTH. 

La raison qui pousse l’opérateur à ne pas permettre l’accès à ses infrastructures est simple : il n’est pas légalement obligé de le faire. Nerim se retrouve donc dans l’impossibilité de lancer des offres concurrentielles, car le déploiement des réseaux fibres coûte des milliards d’euros. Avec ses 28 millions d’euros de chiffre d’affaires, la petite entreprise ne peut se le permettre… Elle ne peut répondre à des appels d’offre nationaux. Si la situation perdure, il est probable que le petit opérateur n’arrive pas à s’en sortir.

Même le travail de l’Autorité de la Concurrence, ne permettrait pas de changer la situation. Cette dernière se penche sur des faits datant d’il y a 5 ou 7 ans. Or, à chaque nouvelle technologie, l’opérateur continue ces pratiques anticoncurrentielles. Il faudrait donc mettre en place des « mécanismes pour éviter une éviction de la concurrence sur le marché des nouvelles technologies » selon Cyril de Metz.

Ce dernier espère que l’ARCEP obligera Orange à changer sa manière de faire sur le marché de l’entreprise. Mais il sait aussi que le temps joue contre lui, et redoute des mesures trop tardives : « On se retrouvera avec un duopole Orange et Numericable-SFR en France« . La solution se trouverait d’ailleurs, en partie, chez Numericable-SFR, qui prépare des offres afin d’ouvrir au marché ses infrastructures. 

 

 

 

 

 

 

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