Le chantage n’est pas utilisé que dans les prises d’otages, cela existe dans le monde informatique. A l’occasion de l’affaire Domino’s pizza, nous avons appris que Nokia a été victime d’un maître-chanteur et n’a eu d’autres choix que de payer. Explications.
Détenir l’information, c’est avoir le pouvoir. On l’a bien vu avec Wikileaks et Julian Assange ou les affaires d’écoutes des services de renseignement par Edward Snowden. Sans parler du fond de l’affaire, le but était de faire prendre conscience que la maîtrise des données personnelles est un enjeu majeur pour les citoyens et que d’autres pouvaient les utiliser à leur profits comme les gouvernements, les entreprises mais également les hackers. C’est ce qu’il se passe en ce moment avec l’affaire Domino’s Pizza où des pirates informatiques ont pris le contrôle de la base de données clients du livreur de pizzas à domicile. Plus de 650 000 noms, numéros de téléphone, adresses, courriels avec mot de passe ont été récupérés et seront publiés si Domino’s Pizza ne verse pas une rançon de 30 000 euros. Le groupe refuse de payer et est en contact avec les autorités judiciaires françaises.
Nokia a payé la rançon
Alors que cette affaire bat son plein, la télévision finlandaise a révélé que Nokia avait été victime en 2007 d’un chantage. Un groupe non-identifié avait réussi à récupérer les codes de protection du système d’exploitation mobile de Nokia, Symbian. La marque était alors le premier vendeur de téléphone au monde avec 40% de part de marché au niveau mondial. L’enjeu était donc conséquent et important pour la sécurité de ses clients mais également pour l’image de Nokia si les pirates décidaient de publier au grand jour leurs informations. Nokia a donc préféré payé de manière discrète dans un scénario digne d’un thriller. L’action s’est déroulée dans un parking avec la complicité de la police pensant réaliser un coup de filet. Nokia a remis plusieurs millions d’euros aux maîtres-chanteurs qui ont aussi tôt disparu laissant la police sur le carreau. 7 ans plus tard l’enquête n’est toujours pas bouclée et les délinquants n’ont pas été identifiés. Ce genre d’opération est rare, les entreprises refusant, officiellement, de payer pour éviter d’encourager ce type d’action. Mais le cas de Nokia n’est certainement pas le seul et n’empêchera pas d’autres groupuscules de tenter le coup.
Avez-vous peur pour vos données personnelles ? Dites-le nous dans les commentaires.
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