Un OS maison pour les montres connectées de Swatch Group

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Swatch Group

Selon le média suisse Le Temps, Swatch Group, avec le concours de son partenaire, le CSEM, veut s’émanciper d’Apple et de Google dans la conception de l’OS de ses montres connectées. 

On sait depuis des lustres que Swatch Group concocte de nouvelles montres connectées. Ce qui marque le plus l’esprit, c’est la volonté du numéro un mondial de l’horlogerie de prendre ses distances « vis-à-vis des géants mondiaux des logiciels, essentiellement américains ». Autrement dit, les prochains objets connectés du géant helvète seront animés par un OS national. Pour concrétiser cet « écosystème Swiss made », Swatch Group s’allie avec un partenaire de taille : le Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM). Il faut dire que les deux voient grand. Le but est d’augmenter considérablement la durée de vie de l’OS des montres connectées : elle pourra ainsi atteindre une année entière.

« Le système sera opérationnel pour cinq à dix ans et ne nécessitera pas, comme c’est le cas aujourd’hui, une mise à jour chaque année », a expliqué, dans la NZZ am Sonntag, Mario El-Khoury, le directeur du CSEM. Puis il y a la question de la très faible autonomie des montres actuellement disponibles. Swatch Group assure qu’il est parfaitement possible d’apporter une amélioration sur ce point, notamment en ayant recours à un OS adéquat aux objets connectés et à leur format spécifique. Le système « Swiss made » ne sera donc pas une simple déclinaison d’un logiciel conçu pour les smartphones. En tout cas, les premières « montres augmentées », comme les appelle Nick Hayek, seront lancées en 2018.

Le pari de Swatch Group est jugé irréaliste par certains

Swatch Groupe et le CSEM assurent que les « montres augmentées » offrent « une sécurité et une protection absolue des données, grâce à l’indépendance totale et à l’autonomie de l’OS », en particulier vis-à-vis d’Apple et de Google. Mais, d’après Le Temps, Neil Mawston, directeur de la société de recherche Strategy Analytics, reste sceptique : « Un OS national en provenance de grands pays comme la Chine ou les États-Unis, c’est possible. Mais la Suisse, ou d’autres pays européens n’ont pas assez de puissance pour influencer la communauté technologique au niveau mondial. » Il fait remarquer notamment que le succès de l’OS « Swiss made » n’est pas acquis puisqu’il faudra « séduire un grand nombre de développeurs d’applications, disposer d’un important écosystème d’appareils (grâce à d’autres fabricants) et s’imposer comme une marque forte reconnue par les consommateurs et les entreprises ».

Pensez-vous que Swatch Group arrivera à s’imposer sur le marché avec ce système « Swiss made » ?

Merci au média Le Temps pour leur très bel article très détaillé.

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