Facebook prévoit le lancement de sa propre monnaie virtuelle pour début 2020. 100% numérique, elle devrait nous permettre d’effectuer des transactions commerciales au sein même du réseau social.
Avec plus de 2 milliards d’inscrits à travers le monde, Facebook est le premier réseau social du monde et se présente comme l’un des sites les plus consultés du web. Ayant pour objectif de diversifier ses activités et de générer de nouvelles sources de revenus, Facebook tente désormais de se positionner sur le marché financier.
En effet, vendredi dernier, on apprenait sur Franceinfo que Facebook prévoyait de lancer sa propre cryptomonnaie, globale et universelle. Prévue pour le début de l’année 2020, cette monnaie virtuelle nommée Libra (« balance » en latin), devrait permettre aux internautes de faire des achats de biens et services et de transférer de l’argent dans l’environnement Facebook. Les transactions commerciales pourront donc se faire entre utilisateurs et marchands mais également de particulier à particulier et ce, sur l’ensemble des plateformes du réseau (Messenger, Whatsapp et Instagram).
À l’instar du bitcoin, Libra fonctionnera selon le principe du blockchain. Il s’agit d’une technologie de stockage et de transmissions d’informations complètement sécurisée et distribuée, c’est à dire que la base de données contenant l’historique de tous les échanges, sera accessible à tous les utilisateurs.
Selon Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, l’idée est de rendre aussi facile l’envoi d’argent que l’envoi d’une photo. C’est un projet de grande envergure qui nécessite une levée de fonds très importante, raison pour laquelle la firme californienne embarque avec elle une centaine d’entreprises, qui auraient individuellement investi la belle somme de 10 millions de dollars. Parmi elles, on trouve Visa, Paypal, Masterard, Booking, Spotify, Free ou encore Uber.
Quels sont les avantages et inconvénients de Libra ?
Selon les rumeurs, cette nouvelle cryptomonnaie devrait être proposée gratuitement aux utilisateurs du réseau social. Ils n’auront qu’à convertir leur monnaie nationale en Libra, directement en ligne et sans payer aucune commission. L’arrivée de la nouvelle monnaie virtuelle de Facebook présente donc un avantage considérable car si cette information s’avère vraie, Libra contribuera grandement à la fluidification des transactions en ligne et au dynamisme du e-commerce.
Mais certaines personnes s’inquiètent de voir le projet Libra se réaliser. Parmi eux, Benoît Piédallu, membre de la Quadrature du net, une association qui oeuvre pour la défense des libertés individuelles sur Internet. Il y voit uniquement une manière d’ajouter « un élément supplémentaire » dans l’hégémonie du réseau social, qui « est déjà extrêmement présent dans la vie des citoyens du monde ». Selon lui « c’est un vrai problème parce que ça rajoute à sa capacité de nuisance » et « ça augmente son pouvoir sur les utilisateurs ». Facebook essayerait de « conserver les gens à l’intérieur du réseau » afin d’obtenir toujours plus d’informations sur ces derniers.
