Partager la publication "Facebook et 8 médias français s’allient pour lutter contre les « fake news »"
Sous pression aux États-Unis comme en Europe, Facebook collabore avec la presse française pour évincer une des pratiques qui ternit son image : les « fake news ».
Si Le Monde, l’AFP ou encore France Télévisions ont accepté de donner un coup de main considérable au réseau social, c’est parce que l’endiguement de la prolifération des intox représente un intérêt en commun. Facebook a évidemment besoin de travailler avec des « fact-checkers » d’expérience pour que les utilisateurs ne soient pas manipulés par de fausses informations. Les journalistes vérifient les tenants et aboutissants des publications en tous genres. En tout cas, ce sera le cas pour les médias français qui vont participer à la première expérimentation : Le Monde, l’Agence France-Presse (AFP), BFM-TV, France Télévisions, France Médias Monde, L’Express, Libération et 20 Minutes. Ce sont donc à des vétérans de la dépêche que tout utilisateur Facebook pourra signaler de potentielles « fake news ». Si deux médias – les fameux « fact-checkers » – remettent en cause la véracité d’un contenu et suggèrent le lien qui l’atteste, les utilisateurs en sont alertés, notamment lorsqu’ils veulent partager le contenu fake. Et Jérôme Fenoglio, directeur du quotidien le Monde, s’en félicite : « C’est cet élément qui nous a décidés. Pour la première fois, il serait possible d’agir sur un algorithme quand un contenu pose un problème. » Effectivement, le réseau social et la presse trouvent leur compte dans cette collaboration. C’est en tout cas ce que laisse entendre la directrice de l’information de l’AFP, Michèle Léridon : « On a tout intérêt à se serrer les coudes et à travailler ensemble sur ces questions. »
Facebook collabore et collaborera avec des médias dans d’autres pays
L’initiative de Facebook en France n’est pas une première. Il faut dire qu’à cause de la prolifération des contenus fake, le réseau social est plus que jamais sous pression. Ainsi, la firme de M. Zuckerberg est aussi en partenariat avec cinq médias américains : ABC News, AP, FactChek.org, Politifact et Snopes. Facebook projette de déployer ce dispositif dans bien d’autres pays ; très prochainement d’ailleurs, le système anti-fake sera lancé en Allemagne, avec le concours de Correctiv.
Reste à savoir si à moyen ou long terme, Facebook déploiera le dispositif à l’échelle mondiale. Mais l’initiative du géant américain n’est-elle pas un peu tardive ?