Est-ce que Facebook s’est moqué de Bruxelles lors de l’achat de WhatsApp ?

0

facebook-whatsapp-amende-UE

L’Union européenne vient de lancer une enquête sur l’achat de WhatsApp par Facebook. La cause, le géant américain des réseaux sociaux aurait délibérément donné de fausses informations, au sujet des données utilisateurs. Faisons le point sur cette affaire.

Le géant américain s’est offert en février 2014, l’application mobile WhatsApp pour la modique somme de 19 milliards de dollars. Pour rentabiliser cette énorme somme, les grands patrons de Facebook avaient annoncé que l’entrée d’argent venant de l’application, viendrait de bandeaux publicitaires, d’un service premium, et de diverses fonctions payantes.
Jan Koum, le PDG de WhatsApp avait par ailleurs indiqué aux utilisateurs : « voici ce qui va changer pour vous, les utilisateurs : rien ».

Jan Koum se voulait donc rassurant vis-à-vis des utilisateurs de l’application, qui avaient peur d’un changement trop brutal de l’application vers l’ergonomie, et le mode de fonctionnement « made in Facebook ».

Cependant, en août 2016. Une polémique éclata avec le partage d’informations entre les deux applications. Ce partage incluait des données utilisateurs, dont les numéros de téléphone des usagers de l’application. Ceci était dans l’objectif annoncé d’offrir de nouvelles suggestions d’amis, même si le véritable objectif est bien l’ajout de publicités cliblées.

Et l’Europe intervint contre Facebook

La polémique gonfla jusqu’à arriver dans le parlement anglais qui a interdit ce partage de données, est venue ensuite certaines organisations européennes, qui ont elles aussi tenté de stopper cette politique. Finalement, l’entreprise de Mark Zuckerberg a reculé et stoppé la mutualisation des données en Europe.

Cette affaire ne s’est pas arrêté là, puisque la commission européenne se demande finalement si Facebook n’aurait pas menti ou au moins, omis certains détails lors de l’achat de Whats App.

Par ailleurs, la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, a indiqué dans un communiqué que « les entreprises ont pour obligation de donner des informations précises et justes lors des enquêtes de la Commission ». Tout en ajoutant « dans ce cas précis, notre opinion est que Facebook nous a donné des informations incorrectes ou trompeuses durant notre enquête sur son acquisition de Whats App ». Une enquête vient d’être ouverte à ce sujet.

Si Facebook se retrouve en tort dans cette affaire, le géant américain risque très gros, puisque l’amende pourrait coûter plus de 120 millions de dollars. Ce qui ne représente pas grand-chose pour Facebook, même si cela ne risque pas d’améliorer l’image de Facebook en Europe, et dans le monde.

Laisser un commentaire

Please enter your comment!
Please enter your name here