Bouygues Telecom et Numericable-SFR repris à l’ordre par l’ARCEP !

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Bouygues Telecom-SFR

L’ARCEP a mis en demeure « par anticipation » les deux opérateurs, Bouygues Telecom et Numericable-SFR, pour leur manque d’investissements sur le déploiement du réseau 4G dans les zones rurales.

L’ARCEP a pour but de surveiller et gérer les télécoms. Hier, elle a mis en demeure Bouygues Telecom et Numericable-SFR pour qu’ils respectent leurs engagements en matière de couverture de réseau 4G dans les zones rurales. L’ARCEP donne des objectifs à chaque opérateur en terme de couverture de réseau. S’ils ne les tiennent pas, cela risque de leur coûter cher.

Bouygues Telecom, Numericable-SFR : les mauvais élèves

Lors de son communiqué, l’ARCEP a déclaré qu’ « aucun territoire ne doit être laissé de côté ». Ainsi, elle incite les opérateurs à avancer dans leur déploiement de la 4G dans les zones rurales. Elle a donc pris la décision de lancer un observatoire afin de suivre le déploiement des réseaux dans les zones peu denses. Les déploiements en 4G des deux opérateurs seront donc sous surveillance rapprochée.

« Ces deux opérateurs, ainsi qu’Orange, doivent assurer la couverture de 40% des populations des zones peu denses d’ici le 14 janvier 2017. Or début janvier 2016, Bouygues Telecom et SFR ne couvraient respectivement que 12 et 8% de ces populations (contre 33% pour Orange)« , ont déclaré des analystes d’Aurel BGC ce matin. Free est écarté de cet objectif car il ne détient pas de fréquences sur la bande 800 MHz.

Deux réponses, deux réactions, deux justifications

Bouygues Telecom et Numericable-SFR ont tenu à répondre à l’annonce de l’ARCEP.

Concernant Numericable-SFR, dans son communiqué il se défend par le biais du déploiement de son réseau 4G+, considéré comme une évolution de la norme 4G. Il serait « capable de fournir des débits bien supérieurs à ceux déjà disponibles en 4G grâce à l’agrégation des fréquences 800 MHz et 2600 MHz« . D’ailleurs, il précise de 39 nouvelles communes ont pu bénéficier de ce déploiement au cours du mois de Janvier.

Quant à Bouygues Telecom, il ne comprend pas vraiment la raison de cette mise en demeure anticipée et s’étonne de cette décision qui aurait pour conséquence « d’accroître inutilement l’inquiétude des populations concernées« . Elle apporte deux réponses à cette situation. La première serait que l’opérateur couvre une large partie des zones de déploiement prioritaires avec d’autres fréquences que la 800 mHz. Dans un second temps, Bouygues ne comprend pas pourquoi instaurer une sanction 1 an à l’avance alors qu’ils ont les moyens de couvrir ces zones : « Comparé au niveau actuel de ses déploiements, et traduit en termes réels, la couverture mobile restant à réaliser par Bouygues Telecom porte sur environ 6% de la population nationale, soit la construction de 1200 antennes relais en une année. Comme le régulateur le sait, cet effort est largement à la portée de Bouygues Telecom d’autant qu’il sera réparti dans le cadre de l’accord de partage de réseau.« 

Une affaire qui reste à suivre…

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