Apple va scanner les photos prises sur iPhone afin de lutter contre la pédocriminalité

Afin de lutter contre la pédocriminalité, Apple a déployé un tout nouvel outil. Pour ce faire, la firme de Cupertino introduit des fonctions d’analyse d’images sur les iPhone et les contenus transitant sur l’iCloud.

Cette nouvelle prise de position forte du constructeur américain suscite l’émoi. Afin d’améliorer la protection de l’enfance et dans la lutte contre la pédocriminalité, l’entreprise a déployé une série de mesures. Les outils mis en place, scanneront toutes les photos prises depuis un iPhone et analyseront les fichiers reçus par un usager mineur. Malgré sa volonté d’assurer la confidentialité, Apple fait face à une levée de bouclier.

Apple flirte avec l’intrusion au sein de vos données personnelles

Plusieurs spécialistes en cybersécurité estiment que ces nouvelles fonctionnalités franchissent une ligne rouge. Sur son compte Twitter, Edward Snowden estime que l’entreprise déploie tout simplement une surveillance de masse. Vous connaissez l’adage : « L’enfer est pavé de bonnes intentions« . En effet, ces mesures ouvrent un backdoor sur votre vie privée. Si Apple assure qu’il ne sera pas possible de surveiller les données personnelles, il est nécessaire de faire un petit rappel législatif.

No matter how well-intentioned, @Apple is rolling out mass surveillance to the entire world with this. Make no mistake: if they can scan for kiddie porn today, they can scan for anything tomorrow.

They turned a trillion dollars of devices into iNarcs—*without asking.* https://t.co/wIMWijIjJk

— Edward Snowden (@Snowden) August 6, 2021

La firme de Cupertino est sous le joug du Patriot Act. Une loi permettant aux agences fédérales d’exploiter en secret les données d’usagers chez les entreprises high-tech. Pour vous, il est impossible de le détecter et Apple ne peut pas vous le signaler. A l’heure où nous écrivons ces lignes, ce déploiement ne se fera qu’aux Etats-Unis. Elles débarqueront sur iOS 15 et iPadOS 15. L’Europe est un peu plus rigoureuse sur ce sujet, il sera donc moins évident de l’appliquer.

Un pétition regroupe des milliers de personnes contre ce backdoor

Une lettre ouverte signée par plus de 5000 personnes ont signé celle-ci dont beaucoup de chercheurs en sécurité. Par exemple, ceux-ci considèrent qu’avec ces nouvelles fonctionnalités, le logiciel iMessage ne peut plus être pris en compte comme une application sécurisée. Le risque de dérive chez les régimes autoritaires pourrait être trop important.

Source : Site officiel du constructeur

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