Une amende de la CNIL pour Attractive World et Meetic

Tous les acteurs du numérique savent parfaitement bien que la Cnil ne plaisante pas avec le respect des données personnelles des utilisateurs. Et pourtant, il semble bien qu’Attractive World et Meetic aient joué avec le feu. Pour avoir exploité des données sans le consentement explicit de leurs propriétaires, les deux sites de rencontres ont écopé d’une amende.

Attractive World et Meetic sont dans le collimateur de la Commission nationale de l’informatique et des libertés depuis respectivement juillet et novembre 2014. La Cnil, dès le début, a procédé à plusieurs contrôles et constaté plusieurs manquements en termes de respect du consentement des usagers. Là où le bât blesse, c’est que les deux sites de rencontre n’ont jamais fait d’efforts concrets pour coopérer avec la Commission. Celle-ci s’est donc vue dans l’obligation de les rappeler à l’ordre. En effet, une mise en demeure fut adressée aux deux plateformes en juin 2015. Mais rien n’y a fait visiblement. Alors, le 30 août dernier, l’éditeur d’Attractive World s’est vu infliger une amende de 10.000 euros, tandis que celui de Meetic écope de 20.000 euros d’amende.

La Cnil est très exigeante et ne mâche pas ses mots

La Commission nationale de l’informatique et des libertés exige qu’une « information spécifique » soit notifiée à un utilisateur avant le traitement de ses données sensibles (origine ethnique, religion ou orientations sexuelles notamment). Or, selon la Cnil, ladite information est tout bonnement « diluée » par Attractive World et Meetic. Comme si l’affaire n’était pas assez grave, la Commission ajoute que « compte tenu de la gravité du manquement […], ainsi que de la nécessité de sensibiliser les internautes et les responsables de traitements quant à leurs droits et obligations respectifs en la matière, la formation restreinte [a décidé] de rendre publique [ses] décision[s] ». Ce n’est sans doute pas une amende de quelques milliers d’euros qui va plomber le moral des responsables des deux sites de rencontres pénalisés. C’est surtout notamment la publication du tort qui leur est reproché qui vient jeter le pavé dans la mare.

Selon vous, est-ce qu’il s’agit d’un simple fait divers ou d’une ténacité qui fait la réputation de la Cnil ?