Les smartphones face aux indices DAS élevés

Les smartphones sont devenus nos amis de chaque instant, peu importe ce que nous faisons ou le lieu dans lequel nous nous trouvons, le téléphone n’est jamais loin. Cependant leur DAS reste une question épineuse. Voici quelques éléments de réponse.

Pourtant de plus en plus d’études commencent à alerter les utilisateurs sur un potentiel danger à toujours être exposé à ces ondes thermiques et non-thermiques. Inscrits sur les notices des smartphones, les chiffres de mesure d’exposition aux ondes sont obligatoires. Interrogé sur le sujet, le spécialiste et docteur, Marc Arazi, nous éclaire sur le sujet.

Une réglementation non respectée par tous les concepteurs

La question sur le danger des ondes téléphoniques est récurrente depuis des années. Les scientifiques n’ont pas encore réussi à déterminer s’il y a un véritable risque à être exposé à un indice DAS (Débit d’Absorption Spécifique) trop élevé. Le DAS est la mesure du niveau d’énergie transmise par les ondes émises par un smartphone. En 2011 le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé les ondes des radiofréquences en catégorie 2B, possible cancérogène pour l’homme. Tout récemment, en avril 2019 des scientifiques internationaux réunis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont demandé une réévaluation du risque de cancérogénicité des ondes émises par les téléphones avec un degré élevé de priorité. Pour le docteur Arazi, « Il est possible qu’à l’issue de cette nouvelle analyse l’OMS décide d’augmenter le niveau de risques associé aux radiofréquences. » Dans le même temps l’ANSES a durci, depuis juillet 2016, ses recommandations aux pouvoirs publics afin d’obtenir une réglementation des ondes téléphoniques de nos téléphones portables en France, la mesure maximale autorisée ne devant plus dépasser les 2 W/kg pour les DAS « tête » et « tronc » en usage réel. Au-dessus de ce seuil, le téléphone doit être soit retiré de la vente, soit mis à jour. Le DAS d’un téléphone est devenu une des informations essentielles que les fabricants doivent obligatoirement inscrire sur leur affiche publicitaire et sur la notice de leur smartphone. L’évolution des connaissances scientifiques incite les agences internationales, dont l’ANSES à appliquer le principe de précaution.

Malheureusement ce n’est pas tous les concepteurs de smartphones qui respectent la norme d’indice DAS. La plupart affiche des niveaux de DAS bien inférieurs à la réalité du niveau d’exposition atteignant parfois près de trente fois moins que le niveau réel. Et comme les contrôles ne sont pas récurrents, ces derniers arrivent souvent à passer au travers les filets de l’état. Il est certain que sur ce point-là le gouvernement doit renforcer le contrôle. Et selon le Dr. Arazi, « Il s’agit de l’émergence d’une nouvelle activité pour le gouvernement donc il doit s’y habituer. Il a une pression parce qu’en peu de temps il doit contrôler des smartphones afin de vérifier le DAS et même mettre des sanctions. » Toutefois, il faut savoir que la France est beaucoup plus avancée dans la traque aux fraudeurs de DAS, la sécurité est beaucoup plus importante et s’accentuera de manière graduelle. Quand un fabricant se fait prendre sur le taux élevé de DAS de son smartphone, ce dernier voit juste son produit soit retiré du marché, soit mis à jour. Certains spécialistes pensent qu’une sanction et une amende beaucoup plus sévères en dissuaderont plus d’un.

Sensibiliser le public et lui faire adopter le bon geste face aux smartphones

Selon le site de l’association du Docteur Arazi, Alerte Phonegate, 6 milliards d’utilisateurs de téléphones portables sont trompés par les fabricants sur leur véritable niveau d’exposition aux ondes de leurs téléphones portables. L’association mène un combat pour une prise de conscience générale concernant les risques potentiels sur l’organisme des champs électromagnétiques liés à la téléphonie mobile. Il est aujourd’hui important de mettre en garde le public contre les fraudes de certains constructeurs de mobiles. « La mise en garde du public relève de la responsabilité des pouvoirs publics. Il est important que la campagne de prévention soit menée par le gouvernement. » Mais aussi, il faut changer la façon dont nous utilisons nos téléphones portables. L’association conseille de garder à distance les téléphones, et d’autant plus concernant, des enfants, des femmes enceintes ou des personnes avec un problème cardiaque. Il faut le mettre loin du corps le plus possible (pas dans les poches de pantalon ou pire dans le soutien gorge)  et privilégier l’utilisation d’écouteurs filaires air tube)ou du haut-parleur. Tout cela participe à la réduction de l’exposition aux ondes de nos smartphones. Et ces recommandations ont été confirmées par le département de santé californien en 2017.

Le droit de porter plainte

Sachez que si vous estimez avoir été victime d’un fabricant qui a vendu un smartphone avec un DAS trop élevé, vous pouvez porter plainte. En effet, l’utilisateur a droit à une information loyale, » il faut jouer sur le fait que l’information vendue par la marque n’est pas loyale. Le fabricant a donné un téléphone qui ne respectait la norme réglementaire. Ce dernier vous devra au minimum le remboursement du téléphone et en cas d’exposition pendant des années on peut demander un préjudice moral. » a déclaré le docteur Arazi. Aussi, il ne faut pas hésiter également à rentrer dans des actions collectives  de victimes. Plus il y a de personnes mieux la plainte sera écoutée et la marque sanctionnée. Les fabricants ne doivent ni tromper les utilisateurs ni mettre sa vie en danger. Dernièrement l’association du docteur Arazi a porté plainte contre les marques Xiaomi et Nokia, quand nous lui avions demandé ses attentes il nous a répondu : « Le but est de faire constater un problème global dans les DAS présenté au public. La plainte sert à ce qu’une enquête soit lancée sur tous les produits de la marque. L’ANFR teste très peu de produits. Alerte Phonegate a vérifié les données des téléphones de Xiaomi et Nokia dans une base allemande et les résultats de l’analyse ont montré de nombreuses anomalies. »

Véritable sujet d’interrogation, l’impact des indices DAS surélevés, sur l’Homme demeure encore en suspension et indéterminé. Il est quand même conseillé de vérifier l’indice de son smartphone afin de ne pas se faire avoir par certain fabricant. Enfin, si les expériences sur le danger des ondes non-thermiques sont toujours en cours, les scientifiques appellent à la prudence.

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