Un analyste financier de chez Morningstar pense que les Etats-Unis et la Chine auront tous les deux à perdre si l’embargo contre Huawei se prolongeait.
Le gouvernement américain a pris une décision radicale contre Huawei il y a quelques jours. Il a inscrit le géant chinois dans une liste noire, lui coupant les ponts avec toutes les entreprises américaines qui lui fournissent d’habitude en composants, équipements et logiciels. Un sursis conditionnel de 90 jours a été accordé par la suite. Toutefois, la situation reste difficile à vivre pour le deuxième plus grand constructeur mobile au monde. L’optimisme devrait toutefois être de rigueur selon un analyste financier de chez Morningstar, qui pense que l’embargo américain ne pourra pas durer longtemps.
La Chine et les Etats-Unis perdants si l’embargo contre Huawei se prolongeait
Pour l’instant, personne ne sait comment cette histoire va se terminer. Les données fournies par divers analystes poussent néanmoins à l’optimisme. Pour Abhinav Davuluri, la Chine et les Etats-Unis auront tout à perdre au cas où cet embargo se poursuivrait. Plusieurs fournisseurs américains se trouveraient en effet en mauvaise posture. Broadcom viendrait en première ligne puisqu’il tire 15 % (près de 3 milliards) de son chiffre d’affaires total de Huawei. Idem pour Qorvo (13 % CA), Skyworks (10 %), Intel (10 %), Synaptics (10 %) ou encore Western Digital (2 %).
L’analyste insiste également sur les menaces qui pèsent sur Apple si jamais une guerre froide de la high tech venait à éclater. La Pomme aurait tiré 20 % de son CA en 2018 de la Chine. Et si Pékin décide de contre attaquer en lui mettant des bâtons dans les roues, l’impact pourrait être désastreux pour l’entreprise.
Enfin, le précédent de ZTE a également été évoqué par l’analyste. Pour rappel, le constructeur chinois a connu le même embargo en 2018. Mais le litige a rapidement été résolu et l’embargo a été levé en à peine deux mois.
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