Facebook Libra n’est pas la bienvenue en France. Le gouvernement français s’oppose farouchement à une « privatisation de la monnaie ».
Libra a été annoncée en juin dernier. La monnaie virtuelle de Facebook présente un certain nombre d’intérêt. Toutefois, elle n’est pas vue d’un bon œil par les diverses entités étatiques. Déjà aux Etats-Unis, le Congrès américain avait évoqué ses craintes concernant l’emprise grandissante de ce géant d’internet sur la vie des citoyens américains. Désormais, c’est l’Europe, et plus particulièrement la France et l’Allemagne, qui élève la voix contre la monnaie virtuelle créée par le réseau social.
Facebook Libra : une menace à la souveraineté monétaire ?
« Nous ne pouvons pas autoriser le développement de la Libra sur le sol européen ». Tels sont les mots de Bruno Le Maire, Ministre français de l’Économie et des Finances, lors de la conférence de l’OCDE la semaine dernière. Il estime en effet que « la souveraineté monétaire des États était en jeu ». Pour lui, la privatisation d’une monnaie est un énorme risque pour les Etats, d’autant que celle-ci appartient à un réseau social avec plus de 2 milliards d’utilisateurs dans le monde.
Toujours selon ses dires, cela conduirait à la perte de souveraineté des banques étatiques. Et le risque serait d’autant plus important si Facebook n’était pas en mesure de garantir le bon fonctionnement de Libra et la gestion de ses réserves. Bref, le gouvernement français ne semble pas prêt à prendre le risque. L’Allemagne le rejoint également dans cette perspective et les deux ont déclaré dans un communiqué commun : « Nous croyons qu’aucune entité privée ne peut prétendre pouvoir monétaire, qui est inhérent à la souveraineté des nations ».
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