Des employés de Huawei auraient pris part à l’espionnage d’opposant politique en Ouganda et Zambie.
Le Wall Street Journal vient de révéler son enquête portant sur une affaire d’espionnage de l’entreprise chinoise Huawei. Plus précisément, des employés de la firme chinoise auraient contribué à l’espionnage d’opposants politiques zambiens et ougandais. D’après le média américain, ils ont lancé sur les smartphones d’opposant politiques de ces pays un logiciel espion similaire au malware Pegasus. Le logiciel permet d’accéder aux conversations des cibles. Il est également possible de les localiser précisément. Parmi les cibles figure l’ancienne star ougandaise Robert Kyangulanyi qui est candidat à l’élection présidentielle de 2021.
Huawei de nouveau au cœur d’un scandale
Huawei réfute toutes les accusations. Dans un communiqué, la firme déclare « Après une enquête interne approfondie et détaillée sur les points soulevés par l’équipe du Wall Street Journal, Huawei rejette complètement ces accusations infondées et inexactes sur nos opérations en Algérie, Ouganda et Zambie ». Cette affaire ternit un peu plus l’image de l’entreprise auprès des pays occidentaux. Mais cette fois, les infrastructures réseau de Huawei ne sont pas mises en cause. Il s’agit simplement de quelques employés de la firme qui aurait aidé des autorités africaines.
Dans cette affaire, le malware installé sur les téléphones des opposants ougandais et zambiens permettait de consulter leurs messages sur les réseaux sociaux et de tracer leur localisation. Malgré tout, le Wall Street Journal souligne « Notre enquête interne montre clairement que Huawei et ses employés n’ont participé à aucune de ses activités alléguées. Nous n’avons ni les contrats ni les capacités de le faire ». Jusqu’ici, difficile de démontrer que les équipements du constructeur peuvent réellement être utilisés par Pékin pour faire de l’espionnage.
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