Apple, Google et Tesla sont en procès pour exploitation des enfants dans l’extraction de cobalt. Voici les grandes lignes de l’affaire.
Le cobalt est utilisé dans la fabrication des batteries rechargeables. Ce minerai est extrait dans des mines situées notamment en République démocratique du Congo.
Quelles sont les conditions d’extraction du cobalt et quels en sont les risques ?
Plus de 60 % de la production du cobalt se fait en République démocratique du Congo. Dans ces mines, se sont des enfants qui travaillent dans des conditions extrêmement dangereuses. Derrière la transition énergétique vers l’électrique se cache un nouveau fléau de l’industrie. Après le charbon, c’est au tour du cobalt de faire des ravages. Les avocats du cabinet International Rights Advocates, spécialisés dans le droit des humains, ont intenté un procès à l’encontre de grandes firmes de la technologie. Les avocats agissent au nom des victimes de ces mines. Ces derniers dénoncent non seulement les conditions de travail déplorable, mais également le fait que beaucoup des ouvriers sont des enfants rémunérés moins de 2 $ par jour. Le procès relate des témoignages de victimes (sans dévoiler leurs noms). Ces dernières déclarent qu’ils comportent notamment de nombreuses mutilations voir même des morts suite à l’effondrement de galeries. Les incidences d’une telle exploitation sont également néfastes pour le développement économique du pays. En effet, les enfants sont contraints de travailler à temps plein et ne peuvent donc pas étudier, sans parler des risques de leur travail. Terry Collingsworth, du cabinet International Rights Advocates, a déclaré n’avoir jamais vu une exploitation d’enfants d’une telle envergure. Cet avocat, spécialisé dans la défense des victimes, est très amère face à la situation qu’il qualifie de cruelle et cupide.
Pourquoi Google, Apple et Tesla sont incriminés ?
Google, Apple et Tesla ne sont pas les seuls à être impliqués dans ce procès. Ce dernier implique, également, les noms de Dell et Microsoft. Les détails apportés aux documents de preuves relatent des cas de blessures et les conséquences pour les enfants. Dell a apporté une réponse aux questions de Futurism concernant le procès. La société ne répond pas concrètement aux interrogations concernant son implication dans l’affaire. Dell, un des plus grands fabricants d’ordinateur, se cache derrière la distance par rapport à la situation. Il prétexte ne travailler qu’avec des sous-traitants pour l’exploitation du cobalt. Selon la société, ils ne travaillent que de manière responsable. Cela implique que si un fournisseur commet une faute, ce dernier ne fera plus partie de la filière d’approvisionnement. Dell ajoute ne pas être concerné par une exploitation générant un travail involontaire au sein de leurs fournisseurs.
Source : La Tribune