Quand le groupe de Partick Dahi, Altice, maison mère de SFR/Numéricable a racheté l’opérateur SFR, une des conditions était de léguer des activités de téléphonie mobile d’Outremer Telecom. Malheureusement, cette condition n’a pas été honorée et de ce fait l’ARCEP (Autorité de Régulations des Communications Électroniques et des Postes) sanctionne le Groupe d’une amende de 15 millions d’euros.
Qu’a fait le Groupe de SFR ?
En 2014, l’ARCEP a émis sont accord quant au rachat exclusif de SFR par le Groupe Altice-Media. Pour éviter une concurrence déloyale, car le Groupe aurait eu un certain monopole dans le secteur de la téléphonie mobile dans l’Océan Indien (66 % de parts de marché à La Réunion et 90 % à Mayotte), ce dernier devait justement céder ses activités par rapport à Outremer Telecom à la Réunion ainsi qu’à Mayotte.
En plus, dans l’attente de la cession de Outremer Telecom, Altice/Numéricable ne devait pas augmenter les prix des forfaits ainsi que la valeur marchande et la compétitivité de ces activités. Mais le Groupe n’a semble-t-il pas respecter ses engagements. Il a tout simplement décidé d’augmenter fortement les tarifs de Outremer Telecom pour que les abonnés se désengagent et ainsi cela a donné une image négative d’Outremer Telecom. Le Groupe de l’opérateur SFR n’a donc pas préservé les activités d’Outremer Telecom avant sa cession.
L’ARCEP s’explique sur cette pratique peu commune : « Les hausses de prix ont été d’une forme et d’une ampleur inédite pour un opérateur dans la situation d’Outremer Telecom à La Réunion et à Mayotte puisque les hausses ont touché non seulement les nouveaux clients mais aussi les clients déjà en parc, ce qui est une pratique commerciale extrêmement rare ». Quand l’Autorité des télécommunication s’en est mêlée, les augmentations ont été stoppées mais en janvier 2015 on pouvait déjà observer que les résiliations des forfaits mobiles avaient triplé. Donc, sanction à la hauteur du non respect de l’accord.