L’autorité de la concurrence considère que la filiale SRR de SFR basée sur l’île de la Réunion, a instauré des écarts de prix abusifs pour la clientèle ciblée professionnelle, et ce, par rapport aux appels passés vers d’autres clients du réseau de SRR et ceux, plus chers, passés vers les réseaux de ses concurrents. L’opérateur à donc été sanctionné et doit payer une amande de 10,7 millions d’euros.
Les faits
Afin de mieux comprendre ce dont il s’agit, voici un exemple concret ; le forfait Flotte, était proposé uniquement aux PME entre 2000 et 2004. On a constaté qu’avec ce forfait, les écarts de prix entre appels s’élevaient à 21,2 centimes d’euros sur les 4 ans alors que les coûts supportés ont été d’un montant maximum de 6,24 centimes d’euros. L’Autorité de la concurrence affirme donc que « cette différence de prix n’était pas justifiée par les coûts supportés par SFR », et conclut en disant que « Si l’existence d’une différenciation tarifaire n’est en soi pas condamnable, elle le devient lorsque cette différence de prix excède les écarts de coûts supportés par l’opérateur dominant ».
Déjà que les PME visées sont de base soumise aux surcoûts spécifiques qu’implique le fait de vivre sur une île, ces pratiques jugées graves ont encore plus élevé les coûts d’exploitation et limité la possibilité aux PME d’investir. Mais il semblerait que l’opérateur SFR n’en soit pas à son premier coup d’essai. Il avait déjà été contraint, l’année dernière à verser 46 millions d’euros d’amende pour des pratiques similaires concernant le marché des particuliers.