Le Samsung Galaxy S6 ne rencontre pas le succès escompté. Les analystes décortiquent avec nous la situation.
Les experts high-tech de la banque d’investissement Oppenheimer se sont intéressés aux deux flagships du géant coréen, le Samsung Galaxy S6 et sa déclinaison le Galaxy S6 Edge. Leur étude vient confirmer les premiers bruits à propos de la santé de la firme.
La semaine dernière, nous vous avions déjà parlé des indiscrétions d’un cadre de l’entreprise asiatique, qui avait lâché dans les médias les chiffres de ventes du Galaxy S6. D’après lui, il ne serait que de 10 millions. Un résultat certes honorable, mais loin des espoirs de Samsung et surtout bien en dessous du résultat du Galaxy S5, sortie l’an dernier. Les banquiers pointent du doigt un marché devenu beaucoup plus concurrentielle ces derniers mois, outre l’invasion chinoise dans les gammes inférieures. Il y a aussi Apple, qui a frappé un grand coup avec son iPhone 6. Un véritable succès pour le concurrent américain de Samsung, qui arrive à s’imposer en Asie, terre autrefois sous contrôle du Cheabol sud-coréen.
Samsung a trop négligé l’expérience utilisateur
L’analyse de la banque d’investissement est sans appel, la firme asiatique n’a pas apporté assez de nouveautés logicielles. Le Samsung Galaxy S6 est très puissant, c’est même le smartphone le plus puissant jamais conçu. Mais cela ne suffit pas selon les analystes.
« Quand on regarde le flagship 2015 de Samsung, le Galaxy S6 Edge, on remarque que la quasi-totalité des éléments de différenciation se trouvent dans le matériel : un CPU de pointe, un écran incurvé, un châssis métallique comme l’iPhone, un lecteur d’empreintes digitales sur le devant et une caméra OIS. Toutefois, on observe peu d’améliorations dans l’expérience utilisateur du logiciel de Samsung et aucune valeur ajoutée pour les utilisateurs d’anciennes générations. »
Ils soulèvent un problème que la critique n’a pas assez traité, celui de l’expérience utilisateur. Le Samsung Galaxy S6 est puissant, il est même très beau, mais qu’apporte-t-il réellement de plus par rapport à ses prédécesseurs? Selon les employés d’Oppenheimer, Samsung aurait trop écouté ses détracteurs, surtout pour la partie logicielle. Le constructeur a supprimé plusieurs fonctionnalités de sa surcouche (TouchWiz), qui ne plaisaient pas à tout le monde, mais qui rendait ses téléphones uniques. Au final, le Galaxy S6 se retrouve presque aseptisé et se différencie très peu des autres smartphones Android.
Le problème de l’expérience d’utilisation est avant-tout logiciel, rien n’empêche la firme de corriger le tir avec des mises à jour… Nous verrons bien comment elle réagira dans les mois qui viennent.
Êtes-vous d’accord avec l’analyse d’Oppenheimer au sujet du Samsumg Galaxy S6?