Décidément, les gouvernements ne veulent en aucun cas prendre un risque qui pourrait augmenter le taux de la cybercriminalité. Preuve en est, la Bundesnetzagentur, l’agence chargée de la régulation des réseaux en Allemagne, a rendu publique le 17 février dernier une note qui ne plaira sans doute pas au constructeur de l’objet connecté ni à ses fans. En effet, elle précise dans ce communiqué que le jouet en question serait un dispositif d’espionnage. Comme les Allemands sont très vigilants envers les produits qualifiés de ce type, ils ont pris cette décision, non seulement pour assurer la sécurité de la population, mais aussi pour lutter contre ce fléau qui menace lourdement le 21e siècle qu’est la cybercriminalité.
L’objet connecté n’est plus disponible
Parallèlement à cette interdiction, l’agence allemande dont le nom a été cité précédemment a ordonné à tous les commerçants de ne plus vendre la poupée Cayla. En ce qui concerne les exemplaires déjà entre les mains des consommateurs, elle demande leur destruction. En effet, la poupée connectée renfermerait un micro dans son petit corps de plastique. Et celui-ci enregistre les questions des enfants avant de les faire analyser par un logiciel de reconnaissance vocale. Grâce à la technologie Bluetooth, on peut ensuite obtenir les réponses via un smartphone ou une tablette.
En tout cas, de son côté, le magasin allemand qui assure la distribution de la poupée Cayla insiste sur le fait que ce produit n’est pas un dispositif d’espionnage. Il n’est pas équipé d’un logiciel espion comme on le fait croire aux acheteurs. Mécontent de cette décision de la Bundesnetzagentur, il entend porter l’affaire devant la justice. Affaire à suivre…
Selon vous, le gouvernement français oserait-il prendre une décision pareille, d’autant qu’il s’agit d’un jouet ?