La Poste ne va plus équiper les facteurs de smartphones. Une décision qui a été prise suite à une plainte de la CGT et du CHSCT.
Depuis le début du 21e siècle, nous assistons à la numérisation de presque tous les secteurs d’activités professionnels. Le domaine de l’agriculture, du transport, de la vente… n’échappe plus à cette nouvelle tendance. C’est ainsi qu’en 2012, La Poste avait instauré le projet Factéo dans l’objectif de réduire la paperasse et de rendre les facteurs plus productifs dans leur travail en les munissant de smartphones disposant d’applications professionnelles. Celles-ci permettent par exemple à un postier de planifier son itinéraire, de retrouver facilement une adresse, etc. Notez cependant que la mise en place effective de la solution nécessite encore plusieurs années. Mais La Poste effectue déjà son test dans certaines de ses branches réparties dans toute la France. Pour les postiers de Lisieux, les choses semblent avoir mal tourné. Effectivement, ils ont été dépourvus de leurs outils de travail suite à une plainte du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
La Poste : les smartphones risquent de créer du chômage
Certains employés de La Poste de Lisieux ont montré leur inquiétude face à cette intrusion des téléphones intelligents dans leur travail. D’après eux, ces bijoux technologiques ne les permettent pas de vivre tranquillement étant donné que même chez eux, ils ne décrochent jamais vraiment de leur travail. Par ailleurs, les syndicats avancent que ce projet a pour objectif de réduire l’effectif des employés. « Le déploiement de ce téléphone et des applications qui vont avec permet à la direction de récupérer 6 minutes par jour et par agent. Ça représente 5,4 emplois à temps plein rien que sur la plaque de Lisieux, alors imaginez à l’échelle nationale » explique Christophe Musslé, délégué CGT.
Et si vous étiez un facteur de La Poste, qu’auriez-vous fait face à cette situation ?