Le patron de SFR estime qu’en France, on ne travaille pas assez

Patrick Drahi, patron d’Altice s’est rendu mardi à l’inauguration d’un centre dédié à l’entrepreneuriat. Il a profité de cette occasion pour donner un avis tranché sur les affaires.

Patrick Drahi est retourné aux sources, Polytechnique. Il y a suivi ses études à partir de 1983. C’est ici qu’il a décidé de bâtir le bien nommé Drahi X Novation Center. Ce projet servira de moteur pour aider au développement de projets de création d’entreprises d’étudiants aux idées novatrices. Ainsi, des programmes d’accompagnement de projets seront effectués sur 6 mois, renouvelables. Un espace de co-working y sera intégré pour favoriser les échanges entre les entrepreneurs, et les étudiants. Une pépinière, aussi, sera mise en place pour les start-ups les plus matures. La constitution de tels incubateurs favorise la présence au même endroit de cerveaux armés pour penser, créer, et innover.

« On n’a pas de problèmes fondamentaux, mais des problèmes momentanés »

C’est dans le cadre de cette inauguration que le patron de SFR-Numericable, entre autres, a transmis ses idées concernant l’entrepreneuriat, et le monde des affaires. Il est venu présenter son modèle, le LBO (Leverage Buy Out), un modèle économique basé sur l’endettement pour racheter une entreprise cible. Il estime que par cette méthode, vous restez maître de votre destin en tant qu’entrepreneur, car si vous laissez des investisseurs intervenir: « Cet argent, vous aller le lever auprès d’un investisseur, qui va prendre une part de votre capital. Si vous faites ça quatre ou cinq fois, il ne va plus rien vous rester. »

S’endetter pour l’homme d’affaires n’est pas un problème. Il raconte même une anecdote pour illustrer ce qu’il entend, se rappelant au bon souvenir de l’achat de sa première maison: « J’avais 27 ans et pas un franc. Je l’ai achetée 100% à crédit. Mes copains me disaient : ‘Mais t’es fou ou quoi ?’ Moi j’ai dit que de toute façon, je n’ai pas pris beaucoup de risques, c’est la banque qui a tout prêté. Et puis, quel est mon risque si dans 4 ou 5 ans, je ne peux plus rembourser mon crédit ? Bah la banque, elle va reprendre la maison. Mais ça, c’est matériel, c’est pas important. C’est comme l’argent, c’est pas important. Ce qui est important, c’est qu’elle va jamais me prendre les 5 ans de bonheur que j’aurai passé avec ma famille dans cette maison. »

Il est clair que pour le business man, l’argent n’est qu’un moyen, il ne faut pas « se prendre la tête, ne pas stresser », et un « échec professionnel » est loin d’être « un échec de vie ».

Patrick Drahi qui avait comparé SFR à une « fille à papa qui dépensait sans compter » quand on lui parle de crise et de chômage, ajoute qu’en France, « c’est un petit peu comme SFR, on n’a pas de problèmes fondamentaux, mais des problèmes momentanés », avant de concéder : « Je pense qu’il faut accepter de travailler un petit peu plus. Parce que dans les pays voisins, on travaille plus »Travaillez plus, s’endetter pour développer une société tels sont les crédos du mécène. Reste à savoir si la population est du même avis.

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