Ces dernières semaines, les abonnés Orange se plaignaient de la lenteur sur la plateforme YouTube. Si aujourd’hui tout est rentré dans l’ordre, l’opérateur a tenu à préciser que le problème était imputable à Google. Le géant américain avait en effet réduit, sans donner de justification plausible, les capacités d’interconnexion (peering) entre ses serveurs avec Orange.
C’est sans détour qu’Orange impute à Google la responsabilité en ce qui concerne la lenteur sur YouTube dont se sont plaints les abonnés. En effet, le géant de Mountain View a sciemment, et sans donner de raison valable, revu à la baisse, par le biais de l’IPv6, le peering entre ses serveurs et l’opérateur français.
Cette baisse de capacité aura eu pour effet le re-routage du flux sur des chemins beaucoup plus longs. Entre autres désagréments, même les abonnés ayant accès à une connexion fibre optique ne pouvaient charger rapidement la moindre vidéo en haute définition. C’est donc de là que proviennent les problèmes de lenteur. Dorénavant, afin d’éviter d’autres troubles à l’avenir, l’opérateur français surveille continuellement le trafic.
Contrairement au discours d’Orange, cette perturbation n’est pas sans raison
Ici, on ne parle pas d’une blague de mauvais goût. Selon toute vraisemblance, il y a des conflits d’intérêts entre Google et Orange. Si le géant américain a délibérément causé du tort à l’opérateur français, c’est parce que ce dernier est un leader incontestable et incontesté en matière de connexion fibre et VDSL. Or, ce sont les technologies les plus susceptibles d’être passées à l’IPv6. D’un autre côté, même sur le sol français, Orange n’est pas serein. En effet, l’opérateur est attaqué par l’Acerp, qui l’accuse d’abuser de sa position dominante sur le secteur de la fibre.
Et si les chicayas avec Google n’étaient que la partie visible de l’iceberg, vu qu’Orange semble se battre sur plusieurs fronts ? Quel est votre avis sur ce sujet ?