La pollution est parfois visible mais souvent invisible à Paris. Les victimes en sont nombreuses mais en particulier les pompiers ! Plus d’un appel sur trois qui parvient au standard des pompiers est un appel intempestif, composé d’un téléphone coincé au fond d’une poche ou d’un sac. Les pompiers ont surnommé ces coups de fils, les appels de poche, ils en reçoivent près de 700.000 par an.
Blagues enfantines, sollicitations fantaisistes ou encore portables glissés dans des poches : les pompiers de Paris perdent un temps précieux avec ces appels ne servant à rien. Cette pollution téléphonique appelé « pocket call » par les anglo-saxons fait perdre aux pompiers environ 1000 heures de travail par an. Et la multiplication récente des smartphones n’a fait qu’aggraver le problème, ainsi 96% des appels passés au 112 sont involontaires. Sur les 6.000 appels que les pompiers de Paris reçoivent chaque jour, seulement un quart vont générer un déplacement des pompiers. Autrement dit, les trois quarts ne sont pas utiles. Comme on l’imagine aisément, ces appels inutiles empêchent de prendre des appels importants, d’urgence alors que les pompiers de Paris doivent optimiser les moyens humains et matériels pour se recentrer sur l’urgence. En période de restriction budgétaire, le temps presse pour trouver une solution.
Des améliorations attendues face à un phénomène croissant
Plusieurs méthodes ont déjà été misses en place : Tout d’abord les interventions ont été réduites et repensées puis grâce à des témoins guidés par la police, qui ont réalisé des massages cardiaques, des vies ont été sauvées sans déplacement, le renforcement des équipes qui traitent des coups de fils ; Malgré cela le phénomène est constant c’est pourquoi les pompiers demandent aux constructeurs des sécurités supplémentaires sur les téléphones pour éviter qu’un ou deux contacts sur le clavier déclenchent un appel vers les services d’urgence. On espère que l’appel a été entendu…
.
____________________________________________________