Le secrétaire d’État chargé du numérique Mounir Mahjoubi a même employé l’expression “d’engagement zéro zone blanche” lundi matin dans l’émission l’Invité des Echos, pour souligner qu’aucun territoire ne devra rester sans couverture d’ici 3 à 4 ans. Le secrétaire d’État attend des propositions chiffrées de la part des opérateurs et des subventions publiques ont été prévues pour cofinancer le déploiement : l’État a d’ailleurs prévu une enveloppe de 3 milliards d’euros minimum à cet effet.
3 milliards minimum prévus par le gouvernement, SFR préfère jouer cavalier seul
SFR semble vouloir suivre une autre voie : installer la fibre sur tout le territoire sans aucune subvention publique. Ce qui laisse Mounir Mahjoubi dubitatif : “Cette proposition spécifique n’est pas encore accompagnée d’un plan opérationnel qui explique comment elle est faisable”. Le secrétaire d’État est même allé jusqu’à déclarer qu’il n’y avait pas “de chèque dans l’enveloppe”, pour souligner un peu plus l’absence de transparence et de chiffres de la part de SFR sur le mode de financement envisagé.
La crainte du gouvernement est que l’opérateur ne vienne troubler la dynamique qui s’est installée, notamment dans les RIP – ou réseaux d’initiative publique -, basés sur des financements locaux et nationaux dans des zones peu denses et habituellement peu rentables. Le gouvernement craint clairement que SFR ne vienne par cette proposition briser le modèle économique qui s’est initié.
L’avenir nous dira toutefois si l’État peut se permettre de refuser la proposition de SFR, qui pourrait lui permettre une réallocation de ces trois milliards d’euros à d’autres investissements…
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