Annoncé en avril, le plan d’austérité du géant américain Intel concerne plus de 11 % de ses effectifs au niveau mondiale, soit 12 000 postes. La décision vient de tomber, 3/4 des salariés du groupe dans d’Hexagone vont être licenciés.
Le numéro un mondial des microprocesseurs prévoit la suppression de 750 emplois sur 940 en France. À l’origine de cette décision, le ralentissement des activités d’Intel comme en témoigne le rapport sur ses résultats ayant rendu public le mercredi 20 juillet dernier. Le document dévoile entre autres un recul de 51 % de son bénéfice net au deuxième trimestre. Pour pouvoir tenir, le groupe compte alors supprimer des postes dans des sites de recherche et développement implantés dans le sud de l’Hexagone, notamment à Aix-en-Provence et à Toulouse.
Intel, ses employés prêts à tout
Les employés d’Intel dénoncent vivement ce plan et demandent le soutien des élus politiques. Dans un communiqué publié vendredi dernier, ils parlent de cette situation comme « une politique de désengagement de la part du géant des puces informatiques sur le territoire national. » D’ailleurs, cette décision a provoqué l’indignation du délégué syndical CFE-CGC Mustapha Aqachmar qui souligne qu’« en France, nous avons la crème de la crème des ingénieurs. Grâce aux subventions de l’État et [au] crédit impôt recherche, nos ingénieurs ont le coût salarial le plus faible de tout l’Occident. Intel se cache derrière un discours et un dispositif rodés. Les chiffres et l’incohérence des justifications stratégiques sont là. Nous savons déjà qu’Intel transfère la R&D et ses savoir-faire français à l’étranger. » Afin de conserver leur emploi, les salariés d’Intel souhaitent doubler leurs efforts et décrypter les sources du problème.
Partagez-nous en commentaire votre avis sur cette décision d’Intel !