Le programme destiné à mettre à jour les infrastructures informatiques dans les hôpitaux, baptisé Hôpital numérique, doit être fini dans un an et demi. Mais de quoi s’agit-il vraiment ?
Le programme Hôpital numérique a été lancé par la Direction générale de l’offre des soins (DGOS) au ministère de la Santé en fin 2011. C’est un projet qui touche l’ensemble des établissements de soins publics. Pour Franck Jolivadt, responsable du bureau des systèmes d’informations auprès de cette institution, l’objectif est de « permettre une amélioration significative de la qualité et de la sécurité des soins ». Pour cela, l’engagement stipule qu’à la fin de 2017, tous les hôpitaux doivent être numérisés.
Hôpital numérique, un investissement pour un intérêt public
Comme n’importe quel projet ministériel, l’Hôpital numérique a bénéficié d’un investissement à hauteur de 400 millions d’euros. Pour l’heure 74 % du budget a déjà été alloué, soit environ 295 millions d’euros. D’après un document émanant du comité en charge du programme, 600 centres de soins, répartis dans 23 régions, en profitent actuellement. Et l’Ile-de-France, suivie des régions Midi-Pyrénées (52), Pays de la Loire (50), Provence-Alpes-Côte d’Azur (44) et Rhône-Alpes (38) font partie des zones les plus concernées. Interrogé sur le même sujet, Cédric Quillévéré, responsable de la cellule Support Projets et Infrastructure au CHU de Nantes a affirmé que l’Hôpital Numérique ne modifie pas nécessairement le métier de la DSI de l’hôpital. « Il s’agit avant tout d’un changement d’organisation. Le fait de devoir servir des clients externes nous pousse à toujours plus de rigueur dans le stockage et le traitement des données, y compris les nôtres. Mais la multiplication des projets est aussi une richesse : les infrastructures que nous déployons et maintenons se nourrissent les unes les autres, et chacun profite des développements des autres structures » indique-t-il dans une interview donnée à site privé.
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