Le magazine Capital a commandité une étude au sujet de la qualité de service fournie par le nouvel opérateur. Menée à Paris et Lyon, cette étude révèle les difficultés subies par les abonnés Free Mobile.
46% des appels échouent entre 18h et 21h
Si de nombreux témoignages d’abonnés ont fait état de nombreux points à améliorer chez le nouvel opérateur, aucune étude n’avait été réalisée pour évaluer la qualité de service fournie par Free Mobile. La magazine Capital a donc commandité une étude à la firme spécialisée Directique. Les résultats ne sont pas flatteurs pour l’opérateur : « Aux heures de pointe, c’est à dire entre 18h et 21h, le taux d’échec des appels téléphoniques passés sur Free Mobile atteint 46% à Paris et Lyon, quasiment un sur deux. Pour comparaison, il n’est que de 1% chez Orange, SFR et Bouygues ».
L’étude n’a pas été menée que sur les appels, l’accès au Web ayant aussi été évalué. Sur ces deux aspects, le taux d’échec chez Free Mobile est largement supérieur à celui de ses concurrents. Ainsi, si le taux d’échecs des appels aux heures de pointe est de 46%, il est également très élevé (16%) pour le téléchargement d’un fichier de 2 Mo. Ce taux n’atteignant que 2 à 6% chez les trois grands opérateurs, Free Mobile a également encore des progrès à réaliser dans ce domaine.
Des problèmes liés à l’itinérance avec Orange ?
L’étude a également mesuré l’impact de l’itinérance avec le réseau de l’opérateur Orange. Un critère qui apparaît comme pertinent car les résultats tendent à démontrer que les dysfonctionnements seraient beaucoup plus nombreux lorsque l’abonné est redirigé vers le réseau de l’opérateur historique. Mais le réseau propre de Free Mobile n’est pas exempt de tout reproche ; ainsi le taux d’échec des appels est de 4% lorsque l’on est couvert par le réseau propre du nouvel opérateur (contre 1% chez Orange, SFR et Bouygues).
Bien que Free Mobile ait menacé d’attaquer en justice « toute personne dénigrant la réalité de sa couverture », le magazine Capital a tout de même mené son étude en rappelant que tous les résultats établis étaient « le fruit de 9 392 tests d’appels et de 3 619 tentatives de téléchargement, réalisées entre lundi et jeudi en centre-ville comme en banlieue », et que cette étude avait été menée par un prestataire spécialisé à qui l’Arcep (l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) avait déjà fait appel pour des études de ce type.
Découvrez la méthodologie de l’étude menée par Capital dans cette vidéo :
Free Mobile, qui a admis avoir subi des perturbations sur son réseau, avait promis un retour à la normale pour le 10 avril. Reste à savoir si l’opérateur pourra régler tous ces problèmes en si peu de temps…