L’ARCEP met en garde Free Mobile sur l’avancée de la fin de son itinérance 3G souscrite avec Orange. De son côté, Bouygues Télécom cultive la nouvelle en continuant de faire pression sur cette concurrence, jugée déloyale.
Free Mobile a fait son entrée fracassante, il y a quatre ans, en bousculant, tel un bulldozer, le trio historique des opérateurs téléphoniques en France : Orange, Bouygues Télécom, SFR. L’entreprise, dirigée par Xavier Niel, a révolutionné le monde de la téléphonie avec des tarifs à couper le souffle. Free Mobile ne devait pas s’attendre à se faire des amis. Ne disposant pas d’une couverture réseau sur toute la France, Free Mobile signe un contrat d’itinérance 2G/3G, en 2012, avec la descendance de France Télécom. Cela signifie que si les utilisateurs rencontrent des problèmes de réseaux, ils basculent automatiquement, ou presque, sur celui d’Orange. Le quatrième opérateur a donc pu réaliser son entrée sur le marché.
On ne peut pas plaire à tout le monde
Si Free Mobile a apporté un souffle nouveau sur les télécoms français, l’opérateur s’est vite retrouvé face à la réalité du marché, notamment face au dirigeant de TF1. Martin Bouygues estime que la concurrence est déloyale. En plus de réclamer une indemnisation avoisinant les 2.5 milliards d’euros, le géant du BTP fait pression sur l’ARCEP, Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, pour avancer la date de fin du contrat d’itinérance 3G signé entre les deux opérateurs. Depuis cet été, le régulateur français intensifie la pression sur Free Mobile. La fin du contrat concernant la couverture 3G est désormais annoncée pour 2016, alors qu’elle était initialement prévue pour 2017. L’arrêt total des contrats est fixé à 2022. D’ici 2018, Free Mobile devra impérativement couvrir plus de 90% du territoire. Les opérateurs français sont en pleine croisade. N’oublions pas, soit dit en passant, qu’Orange souhaite acquérir Bouygues Télécom..