Perte de qualité de service et nuisance pour l’emploi
Nicolas Sarkozy ne s’était pas encore exprimé sur l’arrivée de Free Mobile dans le secteur de la téléphonie mobile. C’est désormais chose faite. Et le candidat-président a un avis bien tranché sur le sujet : « Ils ont pensé uniquement à la question du consommateur. Il y a quatre opérateurs aujourd’hui qui licencient tous parce que les prix se tirent vers le bas. C’est la qualité du service qui va être pénalisée et c’est l’emploi qui va être pénalisé » a-t-il affirmé, cité par l’hebdomadaire Charlie Hebdo.
« Une calamité » d’après le président de Bouygues Telecom
Nicolas Sarkozy rejoint donc l’avis de Martin Bouygues qui en décembre 2011 avait déjà prédit que l’arrivée de Free Mobile allait diminuer les effectifs chez les opérateurs concurrents, et notamment chez Orange, SFR et Bouygues Telecom, les trois opérateurs historiques. Le dirigeant de Bouygues Telecom a d’ailleurs attaqué Free Mobile récemment lors d’une conférence à l’Université Paris-Dauphine : « On est dans un problème assez particulier. Je suis interloqué par le lancement de Free. On s’est fait injurier, insulter comme jamais personne ne l’a été. En vertu de quoi ? Je ne sais pas. On a traité nos clients de pigeons, etc. Il faut voir le service qui est offert par Free qui est une calamité ». Le chef d’entreprise s’en prend avec virulence au nouvel opérateur, et cela peut se comprendre : il aurait ainsi perdu près de 130 000 clients depuis le 10 janvier, date du lancement de Free Mobile.
La confiance reste de mise
Mais Martin Bouygues reste confiant : « Il a une base de clients et je peux vous le dire, même si c’est confidentiel, nous ne perdons plus de clients aujourd’hui et il commence à avoir des problèmes d’image, notre ami Free. On est dans une course où l’on revient dans une compétition normale où il faut séduire les clients pour leur offrir un vrai service, un vrai produit et des offres compétitives » a-t-il affirmé.
Trois mois après son lancement, le nouvel opérateur continue de faire réagir. Même si Maurice Lévy, le président de SFR , annonçait il y a quelques jours la fin de la vague Free Mobile, le marché de la téléphonie mobile a été bouleversé par cette arrivée devra attendre encore quelques mois avant de retrouver une certaine stabilité.