Facebook a annoncé s’attaquer à la publication de vidéo en Live par les utilisateurs qui ne respectent pas les conditions générales d’utilisation. Faisant écho à l’attentat terroriste de Christchurch, ces mesures devraient entrer très rapidement en application.
Il y a quelques jours, Mark Zuckerberg était reçu à l’Elysée pour débattre sur la politique de Facebook en matière de gestion des données personnelles, de Fake News et de la diffusion de données sensibles. Une rencontre avec le chef de l’Etat qui a eu pour objectif de mieux encadrer l’utilisation du réseau social afin d’éviter des désastres politiques et sociaux. La première mesure prise en la matière vient d’être annoncée par Facebook : le réseau social va bloquer la diffusion de vidéo en direct aux personnes à risque.
Facebook veut éviter un nouveau scandale de Christchurch
Suite à la vidéo diffusée en live sur Facebook au moment de l’attentat de Christchurch, en Nouvelle Zélande, l’utilisation de ce service de vidéo en direct a été remise en question sur l’ensemble des réseaux sociaux. La vidéo, vue plus de 4000 fois avant sa suppression, et dupliquée plus d’un million de fois sur le réseau social. Un tel comportement est inquiétant lorsqu’on songe aux conséquences de la diffusion de telles images d’horreur sur le plus grand réseau social du monde.
Bien que suite à la diffusion de cette vidéo, les services de Facebook aient réagi le plus rapidement possible, cela n’a pas empêché les nombreuses rediffusions de cette vidéo de choc. Il convenait donc que l’entreprise prenne des mesures de nature à éviter ce genre de situation.
Une interdiction des vidéos live dès la première contravention aux conditions générales d’utilisation
C’est une politique « one strike » qui est annoncée par Facebook en la matière. Autrement dit, l’entreprise ne préviendra pas en cas d’atteinte à ses conditions générales d’utilisation. Alors que jusqu’à présent, l’accès à la fonctionnalité Live du réseau social n’était bloqué qu’en cas de récidive, et après de multiples avertissements, Facebook envisage de durcir considérablement sa politique de sanction.
Désormais, dès lors qu’un utilisateur viole les CGU du réseau, son accès à Facebook Live sera immédiatement bloqué pour une durée indéterminée. La durée devra être fixée par l’équipe Facebook, mais 30 jours semble être un délai raisonnable.
Ce genre de réaction sera applicable immédiatement aux contenus à caractéristiques terroristes, ou dont les propos semblent porter atteinte à l’ordre public. Par la suite, il est probable que Facebook étende cette politique à la création et l’apposition de publicités malveillantes sur le réseau social. De cette manière, la navigation des utilisateurs devrait être plus saine.
Un investissement de 7,5 millions de dollars pour détecter les vidéos litigieuses
La difficulté pour Facebook consistera à mieux détecter les vidéos ne respectant pas les conditions générales d’utilisation. Suite à l’attentat de Christchurch, de nombreuses vidéo avaient été dupliquées et modifiées par les utilisateurs, ce qui rendait le travail de l’équipe du réseau social très complexe pour parvenir à en supprimer toutes les copies.
Facebook a donc décidé d’investir la modique somme de 7,5 millions de dollars pour développer des partenariats avec des équipes spécialistes. Par eux, de nombreuses universités seront mêlées au projet, ce qui constitue pour Facebook une sorte de retour aux sources. Le réseau social devrait à la suite de ces recherches mieux parvenir à appréhender les contenus illicites, et ainsi être en capacité de réagir plus rapidement en cas de contenu contestable.