La guerre du copyright est déclarée entre Rasta Imposta et Kangaroo Manufacturing. Ces deux entreprises américaines se disputent devant les tribunaux américains au sujet du plagiat… d’un costume de banane !
Quand on dit que la Justice est débordée, on pense immédiatement aux milliers de crimes et délits qui se produisent chaque année et qui surchargent le système judiciaire. Pourtant, certaines affaires font partie intégrante du système judiciaire, alors qu’elles paraissent totalement risibles pour le grand public. C’est le cas pour cette affaire, dans laquelle un tribunal américain a du se prononcer sur une affaire de plagiat concernant… un costume de banane !
Un costume de banane objet du litige
Un homme-banane, tout le monde en a déjà vu un ! C’est bien sur ce genre de costume qu’a du se prononcer la justice américaine. Une marque ayant en effet dessiné l’un de ces costumes, et commercialisé ce dernier, a attaqué un concurrent pour plagiat. La première considérait en effet que la seconde avait recopié son idée et les traits caractéristiques du costume. Un véritable litige est alors né autour de ce costume de banane. Bien que l’affaire puisse sembler ridicule aux yeux du grand public, de tels litiges peuvent en réalité cacher des enjeux économiques colossaux. Cette affaire change en réalité des grandes affaires de propriété intellectuelle qui peuvent naître aux Etats-Unis.
Un costume de banane est-il susceptible de copyright ?
Face à cette attaque, l’entreprise défenderesse indiquait à la Cour que le costume de banane qu’elle commercialisait ne pouvait en aucun cas être un plagiat. Selon elle, une banane est une banane, elle ne peut pas être plagiée. Ce fruit possède une forme unique, et une représentation unique aux yeux du public. Ainsi, tous les costumes de banane se ressemblent nécessairement, à tel point qu’il n’est pas envisageable de protéger ces derniers par un quelconque copyright.
Un costume suffisamment travaillé ?
L’entreprise qui avait commercialisé le costume de banane avait, quant à elle, invoqué le fait qu’elle avait longtemps travaillé sur le développement de ce costume. L’emplacement destiné à laisser passer la tête de la personne déguisée, ainsi que les ouvertures pour les bras avaient été fortement travaillés. Pour la première entreprise, le copyright était donc avéré.
La banane possède un copyright faible, mais un copyright quand même…
En 2018 déjà, un tribunal avait considéré que le costume de Rasta Imposta possédait un copyright. Ainsi, la seconde entreprise qui l’avait commercialisé, Kangaroo Manufacturing, s’était vue interdite d’en poursuivre la vente.
Voir aussi >> Halloween approche, découvrez un tout nouveau costume… High-tech !
Suite à cette décision, la société Kangaroo Manufacturing avait interjeté appel. Devant la juridiction supérieure, les mêmes arguments ont été soutenus. Le problème soulevé par Rasta Imposta, qui avait commercialisé le costume en premier, est que s’il existe des dizaines de façon de concevoir une banane (ferme, trop mure, déformée, avec des tâches, …), la seconde entreprise avait conçu son costume exactement comme la première.
Dans l’attente du verdict, nous retiendrons simplement que les questions qui paraissent les plus simples méritent elles aussi d’être débattues, car la légitimité d’une entreprise peut en découler.
Que pensez-vous de cette news ?