Bouygues Telecom s’en prend à nouveau à Free Mobile, mais cette fois de manière détournée.
Aujourd’hui, l’opérateur historique a déposé une requête devant le conseil d’état. Cette fois, le sujet de réclamation ne concerne pas Free Mobile directement, mais les méthodes de l’ARCEP vis-à-vis de ce dernier. Les derniers chiffres de l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes révèlent que la firme de Xavier Niel occupe 98.5 % du territoire et qu’elle est présente dans 86 % de la population 3G en France. Seulement, d’après la Bouygues Telecom ses chiffres sont erronés. Le géant reproche à l’ARCEP d’avoir compté dans ses résultats les données d’itinérance. Le trublion de la téléphonie mobile française avait passé un accord avec Orange, afin de pouvoir utiliser son réseau dans les zones où il n’était pas encore présent, au moment de son entré sur le marché. Cet accord était censé lui permettre de compenser son retard avec la concurrence.
L’itinérance avec Orange, a permis de booster la couverture de Free à son lancement et a eu le même effet sur son indice de performance, c’est justement ce que Bouygues Telecom tente de faire comprendre au conseil d’état. En 2012, de telles accusations avaient déjà été lancées à l’encontre du petit nouveau. C’était les syndicats CFE-CGC et UNSA d’Orange, de SFR et de Bouygues Telecom, qui avaient pointés du doigt cette irrégularité.
La requête de l’opérateur historique a de bonnes chances d’être entendue cette fois. Car même au sein de l’ARCEP, on voit d’un mauvais œil la dépendance de Free au réseau d’Orange. Son nouveau président, Sébastien Sorano, avait qualifié la relation qui lie les deux firmes de « drogue de substitution », avant d’ajouter qu’il faudrait y mettre fin « rapidement ». Initialement, Free devait continuer à roamer sur le réseau d’Orange encore jusqu’en 2017, mais il semble que la ballade prenne court plus vite que prévu.
Pensez-vous que Free Mobile est dans une situation avantageuse?