C’est à la fin du mois d’octobre 2015 que Sébastien Soriano, le président de l’ARCEP (L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) a reçu une lettre menaçante commune de la part des deux opérateurs que sont Bouygues telecom et Free.
Leur mécontentement concerne une hausse de prix de la location du réseau Orange, imposée par la police des télécoms. Chaque fournisseur verse au géant Orange, 9,05 euros par abonné dans le but de pouvoir accéder aux lignes téléphoniques des foyers permettant l’accès à l’ADSL.
Mais l’ARCEP veut faire augmenter ce tarif en le fixant à 9,45 euros d’ici 2017. A grande échelle, par exemple sur une année, cela représente plus d’un milliard d’euros à verser pour des opérateurs comme Bouygues Telecom et Free.
La colère des opérateurs
Free et Bouygues Telecom réagissent car selon eux, cette hausse de tarif n’est pas du tout justifiée. La boucle locale de cuivre est « amortie depuis longtemps » et « les investissements y sont quasi-nuls ». Cela signifie que l’ARCEP n’a aucune raison de faire ce qu’elle prévoit. Olivier Roussat, le président de Bouygues Telecom, et Xavier Niel, le président de Free ajoutent que la location de ces lignes « est une activité très rentable pour son propriétaire » et donc, pour manifester contre ce choix, les deux opérateurs menacent de ne pas continuer le déploiement de la fibre optique si l’ARCEP ne décide pas de revoir son projet.