Bouygues Telecom s’était défendu bec et ongles pour ne pas se faire racheter par Altice, le groupe de SFR-Numéricable. Le directeur général a annoncé que son entreprise n’était plus intéressée par l’entreprise de Martin Bouygues.
En Juin dernier, Patrick Drahi le propriétaire de SFR-Numéricable avait tenté de racheter Bouygues Telecom. Il avait même mis 10 milliards d’euros sur la table des négociations. Finalement le directeur général d’Altice, Dexter Goei, affirme que son groupe ne souhaite plus acquérir l’entreprise concurrente.
A présent, ce n’est plus « la priorité du groupe » selon Dexter Goei. La consolidation du marché, c’est-à-dire passer de quatre à trois opérateurs majeurs, avait un temps été envisagée. La situation va donc rester dans l’état actuel jusqu’au prochain rebondissement. Bouygues Telecom continue d’intéresser le holding, qui « reste ouvert à toute opportunité« . Mais sur le fond des acquisitions, l’entreprise veut se calmer et se concentrer sur d’autres tâches pour mieux revenir à l’assaut du marché.
De nouveaux défis en ligne de mire
Bouygues Telecom avait pointé du doigt la faiblesse de l’offre de son concurrent, notamment le manque de garanties bancaires. La dette de celui-ci s’élève à 40 milliards d’euros. Le refus avait été sans appel de la part du conseil d’administration de Bouygues Telecom. L’opérateur veut de son côté continuer les investissements pour la 4G et assurer sa position de deuxième réseau mobile de France. Les deux sociétés n’auraient pas communiqué entre elles depuis cet épisode de juin dernier.
Aussi, le groupe de Patrick Drahi a déjà fort à faire. Aux Etats-Unis, le rachat de l’opérateur Suddenlink est en cours. Aux Pays-Bas, et au Luxembourg, l’entreprise remanie son système actionnarial en vue de préparer de futures acquisitions. Tandis qu’en France, Altice veut s’imposer sur l’enchère de la fréquence 700 mHz en 4G. Les deux opérateurs s’opposeront sur ce sujet dans les mois prochains.
Source : Challenge.