Plusieurs villes européennes poursuivent la guerre lancée contre Airbnb, Booking et Expedia. Suite à la décision rendue par la Cour de justice de l’Union Européenne, c’est désormais la Commission européenne qui pourrait être saisie de la question.
Airbnb n’a pas fini de créer des scandales. Alors que la nouvelle avait récemment fait le tour de tous les propriétaires, qu’un locataire n’a pas le droit par principe de sous-louer son logement, l’application fait encore parler d’elle. Désormais, ce sont plusieurs villes européennes qui se montrent fermement opposées à la plateforme de réservation de logement entre particuliers par Internet.
La Commission européenne saisie du dossier Airbnb
Airbnb n’est pas la seule plateforme qui se trouve dans le collimateur d’une dizaine de villes européennes. Les sites Booking et Expedia font aussi l’objet d’un scandale, qui pousse ces communes à solliciter l’aide de la Commission européenne. Quelles sont les villes qui montent ainsi au créneau contre Airbnb ? La liste est courte : cinq capitales, et cinq agglomérations participent au mouvement :
- Amsterdam
- Berlin
- Bruxelles
- Paris
- Vienne
- Barcelone
- Bordeaux
- Cracovie
- Munich
- Valence
Une sollicitation faisant suite à un arrêt rendu par la Cour de justice de l’Union européenne
Cette sollicitation de la Commission européenne fait suite à une décision rendue par la Cour de justice de l’Union européenne, lequel précisait la nature de l’activité de ces sociétés qui font le buzz sur Internet. Selon cette dernière, Booking, Airbnb et Expedia sont des prestataires de service aux particuliers. Leur niveau de responsabilité est donc moindre si l’on considère les nombreuses règles applicables concernant les locations touristiques qui s’appliquent à travers ces différentes villes. L’objectif du recours était donc de soumettre ces plateformes Internet aux mêmes règles que les autres prestataires du tourisme.
Des dérogations trop importantes aux règles touristiques en vigueur
Les mairies de ces capitales et autres grandes villes sont tout à fait opposées à la continuation des pratiques actuelles en la matière. Par exemple, si l’on considère le cas d’Amsterdam, la location touristique d’un appartement est limitée à 30 jours par an. Or, Airbnb n’a pas souhaité se plier à cette règle et propose toujours des locations à 60 jours par an. Une mesure qui ne plait pas du tout aux pouvoirs publics locaux. La mairie prévoit également une règle selon laquelle un logement ne peut être occupé, au maximum, que par 4 personnes. Or, la plateforme Airbnb n’effectue jamais cette vérification, ce qui complique la gestion des lieux touristiques par le Maire.
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Une véritable urgence pour les pouvoirs publics
Alors que l’été arrive à grand pas, les plateformes telles que Booking, Airbnb ou Expedia vont réaliser un chiffre d’affaire très important en proposant des locations touristiques aux particuliers, ainsi que des hôtels adaptés. Pour les pouvoirs publics, la mainmise de ces plateformes sur le tourisme local se veut très inquiétant.
Outre le nom respect des principales règles applicables aux activités touristiques, ces plateformes tendent à brader le prix des marchés. Elles ont une influence certaine sur le prix des loyers et la répartition du secteur du logement entre les habitants. Il faudra donc certainement que la Commission européenne se saisisse de la question, tant les questions et les répercussions sont nombreuses dans les différentes villes d’Europe.